Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon
aide ; Seigneur, à notre secours ! En ce temps-là, comme certains parlaient du Temple, des
belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : « Ce que
vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre :
tout sera détruit. » Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ?
Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus répondit :
« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon
nom, et diront : “C’est moi”, ou encore : “Le moment est tout proche.” Ne
marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de
désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne
sera pas aussitôt la fin. » Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre
nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et,
en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants
surviendront, et de grands signes venus du ciel. »
Liège
possédait non pas la plus grande église, mais la plus grande cathédrale du
monde. Une révolution a lieu en France ;
ses idées arrivent à Liège quelques années plus tard et voilà que les liégeois
voulant imiter leurs voisins d’outre-Quiévrain vont démolir ma cathédrale :
il n’en est pas resté pierre sur pierre.
Suite à ce courant d’idées et cette destruction, pendant 23 ans, plus une
seule ordination pour cette ville surnommée la ville aux 100 clochers. Il y avait de quoi désespérer et on comprend
les Juifs devant la destruction du Temple, lieu de la présence de Dieu. Et malheureusement depuis le déluge et
aujourd’hui encore – réalité purement historique – guerres et destructions, famine
et dérèglement climatique. Tout est là pour
mettre notre foi et notre espérance à l’épreuve. Même notre charité : pourquoi essayer de
mettre du Beau puisque tout risque d’être anéanti ; pourquoi faire le
Bien, infiniment petite goutte d’eau pour éteindre un incendie. Face à cela,
deux conseils, on pourrait même dire deux injonctions de Jésus : Garde le
cap et ne sois pas terrifiés.
Garde
le cap, c’est-à-dire, ne te laisse pas égarer, ne sors pas du chemin. Notre chemin, c’est le Royaume, c’est quelqu’un :
Jésus, c’est le bonheur, tout simplement. Oui, il est rude le chemin des Béatitudes,
mais il est le seul qui conduit au Royaume.
Il est rude, mais il est asphalté.
Si tu quittes le chemin, tu risques de t’embourber ou de t’ensabler. Attention aux sables mouvants de la
désespérance et du découragement et vous le savez, une fois ensablé, il est difficile
de sortir des sables mouvants du Mont Saint-Michel : on s’enfonce de plus
en plus en plus et on risque d’y laisser sa peau. Le bienheureux Carlo Acutis disait que l’eucharistie
était son autoroute vers le ciel ; plus largement, vivre les Béatitudes,
vivre des Béatitudes sera toujours notre autoroute du Soleil, notre autoroute vers
le ciel.
Et :
ne sois pas effrayé. Après la mort de Moïse, alors qu’il vient de
dire à Josué de franchir le Jourdain, Dieu ajoute : Ne crains pas, ne sois
pas terrifié, car le Seigneur ton Dieu sera avec toi partout où tu iras. ». Ils quittent le désert, et après avoir
traversé le Jourdain, ils seront dans le pays promis, attendu et espéré. Nous allons quitter ce monde bien triste pour
le pays que le Seigneur nous a promis, que nous attendons et espérons chaque
jour. Avant de franchir la Mer Rouge, au début de leur aventure, ils ont
célébré le premier repas pascal. Et
voilà qu’avant de franchir le Jourdain, le Seigneur leur parle encore de
nourriture ; il leur dit : « Préparez des provisions ». Nous ne traversons mer et fleuve qu’avec des provisions,
avec un viatique : le Seigneur lui-même ; nous connaissons déjà son
nom : Dès aujourd’hui, il est avec nous où que nous soyons ; Déjà il
nous dévoile son nom : Emmanuel, Dieu avec-nous. Soyons fidèle et il nous donnera la couronne
de la vie. Amen
Par le Fils, et dans l’Esprit, adressons notre prière au Père
qui nous aime :
R/ Fais-nous vivre de ton
Esprit.
Au matin du monde,
ton Esprit sur les eaux
éveillait la vie.
Éveille-nous à ta louange,
pour ton service.
À l’aube du salut,
ton Esprit en Marie formait le
Messie.
Forme-nous à l’obéissance,
pour ton règne.
Au jour de la Pentecôte,
ton Esprit parlait par la
bouche des Apôtres.
Mets sur nos lèvres la parole
qui sauve.
Au matin de ce jour,
l’Esprit travaille en nous.
Qu’il habite nos prières et
féconde nos efforts.
Notre Père
Tournons nos regards vers le
Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le
respectant pas :
Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des
Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de
compassion : Je vous salue
Marie …
Je peux me donner du temps aujourd’hui pour lire un
livre ou une revue qui nourrisse ma foi et mon espérance.
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