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Lundi de la 13ème semaine

du Temps de l’Église

X Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !

&En ce temps-là, Jésus, voyant une foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive. Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. » Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »

 

On peut écouter Jésus, lui obéir, c’est déjà merveilleux ; mais il nous faut encore aller plus loin : il nous faut le suivre, mettre nos pas dans nos pas.  C’est cela au sens propre : un randonneur en haute montagne, sait bien qu’il doit mettre ses pas exactement ou le premier de cordée l’a posé, sinon, c’est la catastrophe.  De la même manière, si nous suivons Jésus, mais sans mettre vraiment nos pas dans les siens, là aussi, nous courons à la catastrophe ; et la catastrophe, c’est de trouver la mort plutôt que la vie ; c’est de vivre dans le malheur plutôt que dans le bonheur.

 

Quelle est cette route ?  Là, c’est encore moins agréable : n’avoir aucun endroit où reposer la tête, être un réfugié, un SDF, comme et avec Jésus.  Il nous est impossible à nous, chrétiens de regarder un réfugié afghan, syrien, ukrainien, sans y voir les yeux-mêmes de Jésus ; car il continue aujourd’hui encore de n’avoir pas de lieu où reposer la tête.  Mais plus encore, voilà que nous devons nous mettre au même niveau qu’eux.  Voilà ce que sœur Emmanuelle du Caire a fait en se faisant chiffonnière au milieu des chiffonniers.  Sans doute n’irons pas à un tel point, mais elle doit nous inspirer.  Nous devons, comme le Seigneur, jouer en déplacement.  Ce sont encore et toujours les périphéries chères à François.        

 

Et enfin ce mot terrible : ‘d’abord’.  « Laisse-moi d’abord aller enterrer mon Père ».  Il y a urgence dans le Royaume ; il s’agit donc d’agir à toute vitesse, ‘à donf’, comme disent les jeunes.  Quelle que soit notre situation, l’Évangile ne supporte pas la deuxième place.  Pas de Poulidor dans la vie de l’Église ; nous devons toujours mettre Jésus en première place.  Concrètement, avant de remplir mon agenda, je dois d’abord y noter une place - si petite soit-elle - pour un moment en tête à tête avec le Seigneur, que ce soit chez moi, dans la nature ou à l’église …  Peu importe.  Mais vous savez comme moi que si nous ne notons pas ce rendez-vous d’amour avec lui, nous risquons de ne plus trouver de la place pour lui.  Amen.  

Dieu fidèle, ton alliance continue ses merveilles ;

pour que nous sachions les voir, ouvre nos cœurs.

 

Ta présence en nous est source vivifiante ;

qu’elle fertilise nos actions en ce jour.

 

Regarde ceux qui nous sont proches par la vie et le travail :

que leurs œuvres manifestent ta sagesse et ta bonté.

 

Ta volonté, Seigneur, est lumière sur le chemin ;

que les jeunes découvrent la joie de te servir.

 

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ;

monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas :

Notre Père

 

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie … 

ÄHier, c’était la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture. Je pourrais faire un don à une association qui lutte pour la défense des droits humains et contre la torture.

 


 

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