Saints Pierre et Paul
Fin de mon pèlerinage jubilaire, entre la Fête-Dieu et les saints Pierre et Paul, en passant par le Sacré-Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie. Comme disent les jeunes, cela aura été la totale … Aujourd’hui, nos regards se posent sur les deux Apôtres par excellence, tellement semblables et tellement différents. C’est sur eux, avec leur ressemblance et leur différence que l’Eglise est bâtie. C’est déjà tout un mystère. L’Eglise que nous formons n’est pas un bloc monolithique, mais une communion de différences. Alors, arrêtons de vouloir nous mettre dans un moule. Je l’ai bien vu ici, dans la diversité que nous avons formée, mais dans une belle communion.
Pendant une semaine, j’ai vu Pierre, c’est-à-dire l’institution de l’Eglise tant critiquée et parfois à juste titre. Evidemment, il y a la pesanteur de l’institution, et est-il possible de faire autrement ? Mais ceux que j’ai vu d’un peu plus près – tel cardinal et Léon lui-même – m’ont montré que derrière les murs de l’institution, il y avait des personnes souriantes, heureuses, écoutantes, accueillantes. Je n’oublierai pas le cardinal You, le boss des prêtres, qui a accepté pendant des dizaines de minutes de faire des selfies avec des prêtres d’un peu partout et toujours avec le même sourire ou même le même rire. Pas sûr que j’aurais eu la même patience. Il y eu Philippe Curbelié, de la Doctrine de la Foi qu’on appelait jadis la Sainte Inquisition qui après son exposé nous a invité à parler sans crainte et même à démolir ce qu’il avait dit … ce qu’un prêtre a osé faire. Un autre lui a demandé ce qu’il conseillait au curé de Gaza pour être témoin d’espérance. Il a répondu très humblement : « moi qui suis dans le confort romain, je ne me permettrais pas de lui donner un conseil. » Et forcément, Léon dont je vous ai déjà parlé. Il me fait de plus en plus penser à Paul VI : petit, pas très « large » dirait-on pour un tennisman mais quel beau visage. Et le visage nous raconte l’âme de quelqu’un.
J’ai vu Paul : l’Eglise missionnaire, catholique dans le sens étymologique, c’est-à-dire universelle. Vivre une eucharistie à côté d’un Camerounais, la deuxième à côté d’un Colombien, croiser tes centaines d’Ukrainiens venus faire une pèlerinage pour la paix avec les mamans de jeunes, morts au combat ; croiser des prêtres de « toutes les couleurs », entendre parler toutes les langues, comme à la Pentecôte … oui, c’était bien l’Eglise universelle qui se trouvait à Rome à travers les prêtres aux jours de leur jubilé.
Oui, notre espérance était bien là ; elle a grandi. Notre Eglise n’est faite que de pécheurs, mais de pécheurs qui se savent aimés de Dieu et qui savent qu’ils sont tous frères et sœurs. Amen
R/ Dans ta bonté, regarde ton peuple.
Tu as prié pour que la foi de Pierre ne sombre pas,
affermis aujourd’hui la foi de ton peuple.
Après ta résurrection, tu t’es manifesté à Pierre, puis à Paul,
éclaire nos cœurs pour que nous affirmions que tu es le Vivant.
Tu as choisi Paul comme apôtre des nations païennes,
donne-nous d’annoncer l’Évangile par toute notre vie.
Dans ta miséricorde, tu as pardonné à Pierre son reniement,
oublie aussi tous nos péchés.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
De qui je me sens le plus proche ?
En ce jour où l’Eglise fête les saints Pierre et Paul, quelle est ma profession de foi ?
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