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Saint Irénée

X Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !

&En ce temps-là, comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent. Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait. Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. » Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. Les gens furent saisis d’étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »

 

Nous célébrons aujourd’hui un des monuments de l’Église : saint Irénée de Lyon, Docteur de l’unité de Église par François, au début de cette année.

 

Tout d’abord il a écrit ce qu’on pourrait appeler le premier catéchisme de l’Église - on est au deuxième siècle seulement -.  Il l’écrit face à une double hérésie.  La première distinguait les chrétiens en deux catégories : ceux qui n’étaient pas très intelligents et les intellectuels : ceux qu’on appelait les gnostiques.  Et vous devinez aisément qui étaient considérés comme les meilleurs.  Je vous rappelle que jusqu’il y a peu, il y a avait chez les moines les frères convers qui faisaient le travail manuel et les Révérends Pères qui chantaient l’office ; on peut encore continuer sur la place de la femme dans l’Église, chère à notre Pape … etc …  Dès le deuxième siècle, Irénée a rappelé que nous étions tous sur un pied d’égalité dans l’Église.  Le Pape n’est pas supérieur à nous et le curé n’est pas supérieur à ses paroissiens.  Nous avons des missions différentes, mais nous sommes tous égaux, fils et filles d’un même Père.  C’est pourquoi dans chaque prière eucharistique, on ne prie pas pour le Pape Bergoglio ou pour l’Évêque Delville, mais pour le Pape François et notre évêque Jean-Pierre ; ils sont nos frères et sœurs.

 

La deuxième hérésie était de dire que Dieu avait créé tout ce qui était spirituel et qu’à côté de lui, il y avait une autre puissance  qui avait créé la matière.  François nous a bien rappelé dans Laudato Si, à la suite de la Genèse, que la création est l’œuvre de Dieu et que par le fait-même, non seulement elle est belle, mais qu’elle doit être respectée et soignée s’il en est besoin.  Dieu n’est pas tout, mais il est partout : aussi bien dans le soleil - ce qui est assez facile à admettre - que dans le moustique qui nous visite de nuit - et là, c’est moins simple. Cela veut dire aussi que je dois respecter le corps, le mien et celui des autres.

 

Enfin, Irénée venait de l’Orient - Smyrne, Izmir en Turquie - et il a exercé son ministère en Occident - Lyon -.  C’est pourquoi François l’a établi Docteur de l’Unité de l’Église.  Écoutez ce que François disait : « il était un pont spirituel et théologique entre les chrétiens d'Orient et d'Occident. Son nom, Irénée, exprime cette paix qui vient du Seigneur et qui réconcilie, réintègre dans l'unité. »  Prions donc plus que jamais pour cette paix et pour une unité entre tous les habitants de la terre.  Amen.

Réveillés de notre sommeil et relevés d’entre les morts,

nous offrons par toi le sacrifice de louange.

 

Donne-nous de garder aujourd’hui tes commandements,

en faisant comme toi ce qui plaît au Père.

 

À chaque heure de ce jour, puissions-nous te bénir :

que nos paroles et nos actes soient ta vraie louange.

 

Accorde-nous de ne contrister personne aujourd’hui ;

à ceux qui nous rencontrent, fais-nous porter la joie.

 

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ;

monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas :

Notre Père

 

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie … 

ÄJe peux prier pour l’unité des chrétiens par l’intercession de saint Irénée, proclamé cette année docteur de l’Église et docteur de l’unité par le pape François.



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