Mercredi
de la 16ème semaine
du Temps de l’Église
X Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à
notre secours !
&
Faut-il vous rappeler que semer, c’est prendre un risque
terrible ? Ce que le semeur lance à la terre, c’est une semence qu’il ne
pourra pas transformer en farine qui deviendra pain et nourriture. C’est donc faire une confiance énorme à la
terre. La semence, nous dit Jésus par
ailleurs, c’est la Parole de Dieu, autrement dit, lui-même puisqu’il est le
Verbe de Dieu, sa Parole venue planter sa tente parmi nous … et là le récit
prend une hauteur incroyable. Bien plus
qu’une Parole, si belle soit-elle, le texte me dit comment j’accueille Jésus
lui-même ! Et vous le savez bien
aussi, nous sommes un peu, selon les jours, les différents lieux où la semence
arrive. Il nous faut donc rendre grâce à
Jésus qui est venu planter sa tente parmi nous, en sachant bien toutes les
manières dont il serait accueilli.
Deux. Et pourtant, il
sème partout. Là, c’est la confiance au
carré du Seigneur. C’est un très mauvais
agriculteur, car il sème là où normalement rien ne poussera ou si peu. L’amour du Christ est tout sauf
rentable. Ce serait tellement plus
simple de se donner uniquement aux bons chrétiens qui célèbrent l’eucharistie
ce matin ; là il aurait beaucoup plus de chance. Mais, très vite, vous le savez, Jésus va
quitter le milieu juif pour « passer sur l’autre rive » et étonnamment,
voici que la parabole va changer de couleur, car, désormais, la bonne terre
sera plus, hors du judaïsme et les pierres seront celles que les Juifs
utiliseront pour le lapider.
Trois. Nous sommes « porte-Paroles »
du Seigneur, « porte-Christ » - Christophe. Nous devons donc agir comme lui. Et c’est l’éternel refrain que François n’arrête
pas de nous dire : les périphéries.
Mais il ne parle pas nécessairement dans les périphéries ; il y va
et c’est là que sa Parole a du poids. Il
peut parler de l’amour des prisonniers, mais lorsqu’il va célébrer le
Jeudi-Saint dans une prison et y laver les pieds de détenus, c’est autre
chose. On peut parler aussi de l’amour
des ennemis, mais quand Jean-Paul II se rendait à la prison prendre la main d’Ali
Agça, cette main qui avait tenu l’arme qui aurait pu le tuer, c’est autre chose
aussi. Alors, comme eux, quittons nos
cocons et partons dans les périphéries.
Amen.
✹
Tu es l’origine et le terme de
notre foi ;
béni sois-tu !
Toi qui nous appelles des ténèbres
à ta lumière,
prends pitié de nous.
Tu as ouvert les yeux des aveugles
et l’oreille des sourds ;
béni sois-tu !
Guéris-nous de l’incrédulité ;
prends pitié de nous.
Tu nous as rassemblés en un seul
corps ;
béni sois-tu !
Garde-nous de séparer ce que tu as
uni ;
prends pitié de nous.
Tu donnes la force dans la
tentation, la patience dans l’épreuve ;
béni sois-tu !
Que notre vie soit louange de
grâce ;
prends pitié de nous.
Tournons nos regards vers le Père
qui a créé ce monde ;
monde que nous déréglons si
souvent en ne le respectant pas :
Notre Père …
Et que Marie,
la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source
de compassion : Je
vous salue Marie …
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