Jeudi
de la 22ème semaine
du
Temps de l’Église
En ce temps-là, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth. Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules. Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer. Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient. À cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. » En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.
Rien de plus étonnant que de demander de
jeter les filets pendant le jour. C’est
pendant la nuit que la pêche a lieu ; le jour levé, on rentre au port ! Mais … rien dans les filets aujourd’hui. De nouveau, la lumière et les ténèbres ;
le jour et la nuit. Et on comprend de
suite toute la symbolique : si tu cherches de quoi te nourrir, si tu
cherches des raisons de vivre et d’exister de nuit, dans les ténèbres du monde
ou de ton existence, tu ne trouveras rien.
Mais le jour, dans la lumière, là tu seras rassasié et tu vivras. Notre Dieu n’est pas le Dieu des ténèbres,
mais de la lumière. Et une fois encore,
nous retrouvons le récit de la création du monde.
Parce qu’il a fait l’expérience de la vacuité des ténèbres, voilà que Pierre comprend qu’à force humaine, rien ne pourra le nourrir. Il découvre que c’est en Jésus seul, que vient la faim apaisée. C’est pour cela qu’il dit : « sur ton ordre ». Il faut parfois aller au plus bas pour oser faire confiance au Seigneur, pour reconnaître qu’il est le pain vivant. Si la pêche avait été bonne, sans aucun doute, Pierre aurait « remballé » Jésus ; mais ici, il est conscient de sa petitesse et découvre déjà la grandeur de Jésus dont il a entendu l’enseignement.
Et c’est là le miracle : Pierre lui demande de s’éloigner de lui. Comme hier, comme à la résurrection, Pierre est pris d’effroi ; il découvre la lumière de la Résurrection, de la vie chez Jésus. Et c’est tout le contraire que Jésus fait : il ne s’éloigne pas, se fait tellement proche de lui qu’il lui donne une mission : pêcher des hommes. Et de la même manière qu’il n’a pu pêcher du poisson que sur l’ordre de Jésus, il ne pourra pêcher des hommes quand étant tout près de Jésus : « Laissant tout, ils le suivirent »
Ceux qui s’éveillent,
qu’ils
s’éveillent à toi.
Ceux qui vont au travail,
qu’ils
travaillent pour toi.
Ceux qui
restent dans leur maison,
qu’ils y
restent avec toi.
Ceux qui
rentrent du travail,
qu’ils se
reposent auprès de toi.
Ceux qui sont
malades ou désespérés,
qu’ils se
tournent vers toi.
Ceux qui vont
passer la mort,
qu’ils meurent
en toi.
Tournons nos
regards vers le Père qui a créé ce monde ;
monde que nous
déréglons si souvent en ne le respectant pas :
Notre
Père …
Et que Marie,
la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source
de compassion : Je
vous salue Marie …
Commentaires
Enregistrer un commentaire