Rappelez-vous. Il y a quelques jours, nous avons médité sur le Cantique de Zacharie – le Benedictus – que nous chantons le matin aux Laudes ; ensuite, le Cantique de Marie – le Magnificat – que nous cantons aux Vêpres ; et aujourd’hui, le Cantique de Syméon – le Nunc dimittis – que nous chantons juste avant d’aller dormir, aux Complies. La boucle est bouclée. Je ne peux m’empêcher, en venant d’apprendre la fin sans doute prochaine de Benoît XVI, de penser aux paroles « Maintenant, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta Parole ». En priant ces paroles tous les soirs, les chrétiens remettent leur vie entre les mains du Seigneur. C‘est une belle prière d’abandon à l’amour infini du Seigneur.
Mais la phrase
continue : « Car mes yeux ont vu le salut ». Cela, Zacharie l’a vu physiquement en voyant
Jésus, mais désormais, comme saint Jean qui voyait le tombeau vide et croyait,
chacun d’entre nous doit voir Jésus là où les autres ne voient rien … C’est un de mes nombreux dadas, vous le savez
bien : « Où t’ai-je vu, Seigneur aujourd’hui ? Dans quelle rencontre, dans quelle situation,
dans quelle parole ? Puisqu’il est
désormais Emmanuel - Dieu-avec-nous, forcément, dirait monsieur de la Palisse,
il est avec nous ! Mais à nous de
le trouver, car aussi discrètement qu’il vient au Temple en tout petit enfant,
il ne s’imposera jamais à nos yeux dans notre journée. Il nous faut le dé-couvrir.
Enfin, on nous dit que Syméon était juste, religieux et attendant le Messie et surtout habité par l’Esprit. C’est de nouveau un de mes autres dadas. Nous ne reconnaîtrons Jésus dans le quotidien que si nous nous laissons pousser, habiter par l’Esprit. Cet Esprit est évidemment en nous depuis notre baptême, mais il est un feu … et sans combustible, le feu finit par perdre de son intensité. Il nous faut le raviver sans cesse. Et un seul moyen : la prière : c’est le combustible de l’Esprit. Et plus je prierai, plus je verrai le Seigneur « en dehors » de ma prière. Amen
Dieu
tout-puissant, Père de notre Seigneur Jésus Christ, en ce temps où l’Église
entière célèbre ton amour rédempteur,
reçois notre
louange.
Depuis
toujours, tu fais resplendir la promesse de ta victoire par le Christ notre
Sauveur,
accorde à tous
les hommes la lumière de l’Évangile.
Par ton Messie,
joie d’Abraham et désiré des nations, espérance des patriarches et des
prophètes,
rassemble Israël
et tous les peuples en un seul corps.
Tu as voulu que
la naissance de ton Fils fût annoncée par les anges et célébrée par tous tes
fidèles,
donne à la
terre la paix proclamée dans les cieux.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie,
la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source
de compassion : Je
vous salue Marie …
Commentaires
Enregistrer un commentaire