31 décembre – Saint Sylvestre
La liturgie ne manque pas d’humour. Nous sommes le dernier jour de l’année civile et l’évangile de ce jour commence par « Au commencement ». L’Églis voudrait-elle prendre un jour d’avance sur le monde ? Non, évidemment. Mais vous le savez comme moi, fiser le premier jour de l’année le 1er janvier est une pure convention humaine. Et nous risquons de prendre une fois par an de « bonnes résolutions ». L’Église nous rappelle que chaque jour est un commencement, que chaque jour, je peux commencer une vie nouvelle, que chaque jour est une nouvelle année. « Chaque jour, je commence »
Deux. La nouvelle traduction liturgique est très belle. Aupravant, on disait : « il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. » Désormais, on lit : « Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu ». C’est encore beaucoup plus fort. La vraie maison de Dieu, ce n’est pas le ciel ; sa vraie maison, c’est ici sur terre. Ne le cherchons donc pas ailleurs. Mais cela implique aussi que si la terre est sa maison, nous avons d’autant plus le devoir de respecter sa maison, de la rendre toujours plus belle : elle est le vrai Temple de Dieu.
Trois. Dieu a désormais un visage. Il était défendu, même impossible de représenter
Dieu, puisqu’il était invisible et tellement grand. désormais, il a un visage : celui d’un
enfant, petit, rejeté ; celui d’un adulte n’ayant pas d’endroit où reposer
la tête ; celui d’un mourant condamné injustement. Voilà le visage de notre Dieu ! Est-ce bien celui que nous avons en tête ? « Je suis au milieu de vous, comme celui
qui sert ». Et puisque depuis Noël,
nous « avons part à la divinité de celui qui a pris notre humanité »,
il n’y a pas 36 chemins pour être de plus en plus « Dieu avec Dieu » ;
il faut simplement servir de plus en plus.
Amen.
Ô Christ, né du Père avant tous les siècles,
venu dans le monde à la plénitude des temps,
nous t’en prions : conduis l’homme à son accomplissement.
Ô Christ, splendeur de la gloire du Père,
toi qui soutiens l’univers par ta parole puissante,
nous t’en prions : accorde à toute créature la délivrance de ton salut.
Ô Christ, depuis toujours auprès du Père,
né à Bethléem selon les prophéties,
nous t’en prions : pour que l’Église rayonne ta lumière, donne-lui la
pauvreté,
Ô Christ, vrai Dieu et vrai homme,
Seigneur et fils de David,
nous t’en prions : qu’Israël reconnaisse en toi son Messie.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie,
la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source
de compassion : Je
vous salue Marie …
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