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Mercredi de la 4ème semaine

du Temps de l’Église

 
 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
 En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent. Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? »  Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. » Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. Et il s’étonna de leur manque de foi. Alors Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant. 

Il est chez lui et sans doute sa réputation l’a-t-elle précédé …  Et donc, très logiquement, on lui demande - en termes actuels - de faire l’homélie.  Première réaction : l’étonnement.  On croit tellement le connaître qu’en fait, on ne le connaît pas.  On sait tout de lui, sa profession, sa famille, et donc, plus rien ne peut nous surprendre.  C’est un appel à l’ouverture à l’inattendu de Dieu qui nous est lancé ce matin.  Continue de te laisser surprendre par le Seigneur, continue à lire l’évangile comme si tu ne l’avais jamais lu ou entendu auparavant, continue de demander au Seigneur de te révéler une part de lui-même que tu ignores encore.  Si tu arrives devant le Seigneur, fort de ta connaissance, il ne pourra rien faire pour toi. 

       Ils étaient profondément choqués. Non seulement, ils croient le connaître, mais ils ne veulent pas se laisser déranger dans leurs certitudes.  Suivre le Seigneur implique toujours une conversion. Et le meilleur moyen de ne pas se convertir, c’est de mépriser, c’est-à-dire de « donner un mauvais prix ».  Sans doute, tu m’étonnes Seigneur, mais je ne vais pas changer, ta Parole n’a pas vraiment de poids, de prix dans ma vie.  Oui, les Béatitudes m’étonnent, elles ne correspondent pas au bonheur que j’imaginais … OK … mais me laisser transformer par ce texte, non, pas vraiment … je préfère ne pas lui donner trop d’importance.  Cela me choque vraiment ce que cela implique comme changement dans ma vie.   

       Et du coup, Jésus ne peut accomplir aucun miracle …  Serait-il en panne ?  Non, évidemment …  Mais le miracle implique la foi.  Et il ne la trouve pas chez les siens.  Si je veux que le Seigneur agisse dans ma vie, je dois lui laisser de la place, je dois lui donner ma confiance.  Car Dieu nous respecte tellement qu’il ne veut pas nous imposer son amour.  Il le mendie simplement.  Comme le dit le chant : « Mendiant d’amour ».  Et cela nous aussi nous étonne ; pourvu que cela ne nous choque pas !  Amen 

 Les yeux levés vers le Christ, Splendeur de la gloire du Père, nous le prions :

 

Tu es l’origine et le terme de notre foi ;

béni sois-tu !

 

Toi qui nous appelles des ténèbres à ta lumière,

prends pitié de nous.

 

Tu as ouvert les yeux des aveugles et l’oreille des sourds ;

béni sois-tu !

 

Guéris-nous de l’incrédulité ;

prends pitié de nous.

 

Tu nous as rassemblés en un seul corps ;

béni sois-tu !

 

Garde-nous de séparer ce que tu as uni ;

prends pitié de nous.

 

Tu donnes la force dans la tentation, la patience dans l’épreuve ;

béni sois-tu !

 

Que notre vie soit louange de grâce ;

prends pitié de nous.

 

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père  

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

 « Bénis le Seigneur, ô mon âme », chante le psaume 102. Et si je commençais le mois en lisant dans son intégralité cette prière de confiance et de gratitude ?










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