6ème dimanche
du Temps de l’Église A
Aujourd'hui, nous en sommes au passage où Jésus alterne : "on vous a dit", "moi, je vous dis". Ces formules sont taillées comme des proverbes : elles sont plus faciles à retenir. Mais on risquerait de n'y voir que des maximes ou des leçons de morale. Mais il s'agit de bien plus que cela.
Dans l'évangile que nous venons d'entendre, Matthieu soulève la triple question du meurtre, de l'adultère et des serments. Ce n'est pas un choix fait au hasard, ce sont trois références aux commandements de la loi de Moïse, ceux que nous appelons les dix commandements de Dieu.
Voyez-vous, à l'époque de Jésus, la situation est devenue telle que les croyants préféraient respecter les commandements plutôt que les personnes. L'amour de la loi avait plus de prix à leurs yeux que l'amour des autres. Si les gens renonçaient au meurtre, ce n'était pas par respect pour la vie du prochain, mais par peur de la loi. Les gens condamnaient l'adultère, non par respect de l'homme ou de la femme, mais parce que c'était interdit par la loi. Quant aux serments, les gens en faisaient à longueur de journée, parce qu'ils préféraient faire confiance aux serments plutôt que de se faire confiance entre eux.
D'un grand geste, Jésus balaye tout cela : "On vous a dit ... Eh bien, moi, je vous dis ..." Ce que Jésus affirme là, c'est bien que le respect de l'homme passe avant le respect de la règle.
Les commandements ont beau être des commandements de Dieu, ils ne sont que des préceptes, alors que l'homme et la femme sont plus que la loi, ils sont les propres enfants de Dieu. Jésus n'est pas un commandement de Dieu, il est le Fils de Dieu.
Alors, quand il s'agit d’hommes et de femmes, Jésus nous redit aujourd'hui que le respect des personnes est toujours plus grand que le respect de la loi. Aux yeux de la foi, chaque visage est plus qu'un commandement, c'est le visage de Jésus lui-même.
Dans
notre méditation, posons devant le Seigneur tous les visages qui remplissent
nos vies et demandons-lui d'y voir son propre visage que nous voulons aimer de
toutes nos forces. Amen.
dans
l’annonce de l’Évangile, faisant toujours la différence
entre
le péché et le pécheur, prions le Seigneur.
Pour
les juifs, pour le peuple de la Première Alliance,
afin
qu’ils soient fidèles à leur vocation
et
à l’étude de la Torah, prions le Seigneur.
Pour
les juristes, les hommes de loi
et
ceux qui promulguent des textes, prions le Seigneur.
Pour
les malades, les soignants,
les
pèlerins de Lourdes.
En
ce lendemain de Journée mondiale des malades,
prions
le Seigneur.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et
que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui
encore source de compassion :
Je
vous salue Marie …
M’est-il déjà arrivé de transgresser des règles pour accomplir le bien ?
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