Lundi de la 6ème semaine
du Temps de l'Église
Aujourd'hui, comme pour la Cananéenne, Jésus soupire. Soupirer ou gémir, les deux sens du verbe grec.
Comme pour l’épisode que nous avons rencontré il y a quelques jours, Jésus gémit, il gémit de désolation devant les pharisiens. Il n’a pas arrêté de donner des signes, de faire des guérisons, des miracles, mais les pharisiens n’ont pas voulu y voir des signes de Dieu. Ils cherchent ailleurs ce qui, en fait, crève les yeux. Il gémit de désolation devant cette incapacité à le découvrir comme l’envoyé de Dieu.
Mais gémir, c’est aussi porter la souffrance du monde en détresse. On pourrait dire que Jésus porte sur ses épaules le refus des pharisiens qui font leur malheur alors que Jésus leur propose, comme à tout homme, le bonheur. « Que tu es triste, si tu ne me découvres pas à l’œuvre, quel malheur pour toi. Et ce malheur devient aussi le mien » semble dire Jésus.
Mais soupirer nous rappelle aussi Jésus
sur la Croix qui soupire, qui rend son dernier soupir, qui rend l’Esprit. Les Pères de l’Église y ont vu le signe que,
par sa mort, Jésus donnait l’Esprit au monde, l’Esprit Saint. Et, de fait,
aucun signe ne sera donné à cette génération.
Les parallèles nous parlent du signe du Jonas. Aucun signe ne sera donné, si ce n’est celui
de la mort de Jésus et du don de son Esprit.
Avec son Esprit, nous pouvons être capables de saisir les signes qu’il ne
cesse de nous donner et de les accepter comme une Bonne Nouvelle pour notre
bonheur. Amen.
R/ Que notre vie te rende gloire !
Tu
nous as donné ton souffle vivant,
Tu
nous as donné de nommer toute chose,
Tu
nous as donné un monde à transformer,
Tu
nous as donné des frères à aimer,
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et
que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui
encore source de compassion :
Je
vous salue Marie …
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