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Mercredi de la 6ème semaine

du Temps de l’Église

 
 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
 En ce temps-là, Jésus et ses disciples arrivèrent à Bethsaïde. Des gens lui amènent un aveugle et le supplient de le toucher. Jésus prit l’aveugle par la main et le conduisit hors du village. Il lui mit de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui demandait : « Aperçois-tu quelque chose ? » Levant les yeux, l’homme disait : « J’aperçois les gens : ils ressemblent à des arbres que je vois marcher. » Puis Jésus, de nouveau, imposa les mains sur les yeux de l’homme ; celui-ci se mit à voir normalement, il se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté. Jésus le renvoya dans sa maison en disant : « Ne rentre même pas dans le village. » 

Que fait l’aveugle ?  Pas grand-chose … il ne fait pas, mais se laisse faire. Et c’est un peu l’image de notre démarche de foi. 

       Tout d’abord il se laisse conduire à Jésus.  C’est normal, il est aveugle, difficile de se mouvoir seul.  Mais, en même temps, il aurait pu refuser soit d’être conduit à Jésus - il n’a aucune envie de le rencontrer -, soit d’être ‘assisté’ - j’y arriverai bien tout seul -. Notre premier double acte, dans notre démarche de foi est celui-là.  Le Seigneur ne peut rien faire, si je n’accepte pas de le rencontrer.  Je vous le dis souvent : notre relation au Seigneur n’est pas de l’ordre du viol, mais de l’ordre de l’amour : cela ne se force pas.  Mais, surtout, nous devons accepter d’aller à Jésus, conduits par d’autres, c’est-à-dire en Église.  Si François nous rappelle à juste titre que l’Église est un hôpital de campagne - je vous le citais hier -, en même temps, elle est hôpital de campagne en elle-même.  Dans le beau et vrai sens du terme, nous nous supportons les uns les autres. 

       Deux, il se laisse toucher par Jésus.  Et là, on en arrive à une rencontre beaucoup plus intime.  Il le prend par la main, et l’emmène hors du village, c’est-à-dire tout seul.  La foi, c’est vivre en Église et en même temps, c’est avoir une relation individuelle avec le Seigneur.  Dit d’une autre manière, la foi, c’est avoir une vie de prière communautaire et une vie de prière individuelle ; les deux s’appelant l’une l’autre. Et la prière individuelle, ce n’est rien d’autre que se laisser prendre par la main par Jésus.  Nous ne savons pas prier, mais par son Esprit, il vient à notre secours. 

       Et dernier aspect de notre foi : se laisser renvoyer à la maison.  Il est parfois tellement doux d’être « tout-seul-à-deux » avec Jésus, que l’on pourrait avoir envie de rester dans ce petit confort du tête-à-tête.  Mais le Seigneur ne veut jamais nous garder pour lui ; il nous renvoie toujours dans notre maison, dans la banalité du quotidien.  Et c’est là qu’il nous précède.  Si nous prenons du temps avec lui, en Église et en privé, alors, il sera là avec nous lorsque nous passons l’aspirateur.  Amen.

 Dans la paix de l’Esprit Saint, prions le Seigneur Dieu :

 

R/ Kyrie eleison.

 

Pour que l’Église grandisse

et que les chrétiens demeurent dans l’unité,

 

Pour la famille de Dieu,

ici rassemblée au nom du Christ,

 

Pour le peuple chrétien et pour ses pasteurs,

le pape, les évêques et les prêtres,

 

Pour que le travail de ce jour nous rapproche de Dieu

et nous procure le pain quotidien,

 

Pour nos frères qui souffrent

dans leur âme ou dans leur corps.

 

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père  

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

 « Noé bâtit un autel au Seigneur. » Et moi, comment vais-je remercier Dieu ? Je peux lire le psaume de ce jour et l’apprendre par cœur pour qu’il m’accompagne toute la journée.











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