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Notre-Dame de Lourdes

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
 En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule, et que les gens n’avaient rien à manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit : « J’ai de la compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en chemin, et certains d’entre eux sont venus de loin. » Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra-t-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans le désert ? » Il leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils lui dirent : « Sept. » Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la foule. Ils avaient aussi quelques petits poissons, que Jésus bénit et fit aussi distribuer. Les gens mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles. Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya. Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha. 

       Déjà comme un Jeudi-Saint, un Vendredi-Saint et un jour de Pâques ... mais pas dans le même ordre. 

       On commence par le Vendredi-Saint : Ils n’ont rien à manger, ils risquent de défaillir, ils sont dans le désert : c’est la mort ou la mort prochaine.  Mais Jésus aussi doit avoir faim et Jésus aussi est dans ce même désert.  Le Vendredi-Saint de Jésus est le nôtre et vice-versa.  Tous nos déserts sont habités par Jésus et chaque fois qu’il est avec nous dans le désert, il est saisi de compassion, il est remué dans ses entrailles par notre faim profonde.  Nous devons sans cesse chasser cette image d’un Dieu qui nous laisse seuls et qui a d’autres choses à faire que de s’occuper de nous.  À ces moments-là, il nous est bon de relire cette phrase du psaume 115 : « Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens ! »     

       Vient ensuite le Jeudi-Saint : il va bénir et faire distribuer le pain.  Mais il est une différence significative.  Ici, il y a une collaboration entre Jésus et les siens.  C’est parce qu’ils acceptent de se dessaisir du peu qu’ils ont, que Jésus va pouvoir multiplier.  Vous le savez bien - même les ignorants en mathématiques comme moi - que zéro fois zéro égale toujours 0 …  Pour que Jésus multiplie, il faut que nous lui donnions quelque chose.  Nous continuons de célébrer l’eucharistie avec le pain et le vin « fruits du travail des hommes ».  Peu importe donc le peu que nous avons, la seule chose qui nous est demandée, c’est de le donner. 

       Enfin, le jour de Pâques : les gens furent rassasiés, ils furent ressuscités en quelque sorte.  Le vieil adage dit que « l’eucharistie fait l’Église et que l’Église fait l’Eucharistie ».  C’est par l’eucharistie que nous recevons que nous sommes remis debout ; et ainsi ressuscités, nous pouvons devenir eucharistie pour les autres et les ressusciter.  Car nous sommes le Corps du Christ depuis que nous l’avons reçu.  C’est donc à nous-mêmes de nous donner en nourriture : non pas donner quelque chose, mais se donner soi-même.  Nous le chantons parfois : Aimer c’est tout donner, et se donner soi-même. Amen

 Avec toutes les générations qui ont chanté la gloire de la Vierge Marie, disons à Dieu notre reconnaissance :

 

R/ Nous te louons, Seigneur, et nous te bénissons !

 

Pour l’humilité de la Vierge, et sa docilité à ta Parole,

 

Pour son allégresse et pour l’œuvre en elle de l’Esprit,

 

Pour l’enfant qu’elle a porté, qu’elle a couché dans la mangeoire,

 

Pour son offrande au Temple et son obéissance à la Loi,

 

Pour sa présence à Cana, pour sa tranquille prière,

 

Pour sa foi dans l’épreuve, pour sa force au calvaire,

 

Pour sa joie au matin de Pâques, et parce qu’elle est notre mère.

 

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père  

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

 « Les gens n’avaient rien à manger. » Avec compassion, je peux réciter le Notre Père en mettant l’accent sur « pain de ce jour » pour que nul n’en manque.










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