Jeudi de la 5ème semaine de carême
« Si quelqu’un garde ma parole ». On nous dit souvent qu’il faut l’écouter, qu’il faut lui obéir, la mettre en pratique. Aujourd’hui, Jean va employer un nouveau verbe : garder. Vous connaissez cette parole du psaume qui dit que la Parole du Seigneur est une lampe sur nos pas. Pour savoir où marcher, sans se trébucher, sans tomber dans un trou, il faut que la lampe soit gardée, disons même qu’elle soit protégée, à l’abri du vent ou de la pluie. Et nous faisons l’expérience que la Parole de Dieu, si elle a beau être tranchante, peut devenir vacillante dans notre monde et dans notre vie avec ses grands vents et ses pluies torrentielles.
Si c’est
le cas, nous ne verrons pas la mort.
Évidemment et Jésus et nous allons la vivre ; il s’agit sans doute
de la résurrection évidemment, mais je crois que l’on peut aller plus loin et
dire que si la Parole de Dieu, Dieu lui-même est préservé au cœur de notre vie,
nous ne sommes pas touchés par la mort.
Parce que la lumière fait disparaître les ténèbres ou en tout cas les
fait diminuer. C’est Confucius qui disait :
« il vaut mieux allumer une petite lanterne que de maudire l’obscurité ». La petite lanterne que nous gardons allumée,
c’est la Parole de Dieu et déjà ici-bas, la mort n’a plus tout son pouvoir.
Enfin la différence entre Abraham qui a exulté et s’est réjoui et les Juifs qui veulent le lapider … Écoutez notre Pape : « Les docteurs de la loi ne comprenaient pas la joie de la promesse ; ils ne comprenaient pas la joie de l’espoir. Par contre, notre père Abraham fut capable de se réjouir parce qu’il avait la foi. Ces docteurs de la loi avaient perdu la foi : ils étaient docteurs de la loi, mais sans la foi. Plus encore : ils avaient perdu la loi, car le centre de la loi c’est l’amour, l’amour de Dieu et du prochain...»
R/ Par ton Esprit, renouvelle nos cœurs.
Tu nous promets un ciel nouveau et une terre nouvelle : accorde-nous la grâce de travailler à cet avènement.
Tu nous appelles à fixer nos regards sur les réalités d’en haut : maîtrise nos avidités, purifie notre désir.
Tu nous révèles l’unique nécessaire : ne permets pas que la dispersion nous aveugle.
Tu nous as donné ton Esprit afin qu’il agisse en nous : fais qu’il nous porte au combat pour la justice et la vérité.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et
que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui
encore source de compassion : Je
vous salue Marie …
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