Mercredi de la 5ème semaine de carême
Esclave
ou libre ? Vous avez entendu la
phrase, la triple parole de Jésus ?
« Si vous demeurez fidèles à ma
parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et
la vérité vous rendra libres. »
Il s’agit
donc, pour commencer, d’être fidèles à la Parole pour être de vrais disciples. Et, étrangement, on pourrait dire qu’être
fidèle à quelqu’un, à quelque chose, c’est devenir esclave de ce quelqu’un ou
de ce quelque chose. C’est peut-être
pour cela, que mal comprise par beaucoup de nos contemporains, elle est mal
comprise : « je ne me marrie pas avec celui ou celle que j’aime,
sinon, je suis obligé de lui être fidèle et je deviens esclave de lui ». J’exagère à peine. Et pourtant Jésus nous dit aujourd’hui que c’est
la condition fondamentale. La Parole de
Dieu n’est pas quelque chose ou quelqu’un à qui on s’intéresse de temps en
temps ; non, cela doit être de toujours à toujours et pas parce qu’il
faut, mais à l’imitation de Dieu lui-même.
Sa fidélité est sans faille. C’est
le propre de toute la Bible, mais je vous invite à relire, durant cette fin de
carême, le superbe livre d’Osée : cet homme qui ne lache pas celle dont il
est éperdument amoureux. Tel est Dieu
pour nous, tel doit être l’homme pour Jésus, Parole du Père.
Deux. Alors, nous connaîtrons la vérité. Et vous le savez, chez Jean, à l’image de la
Genèse, connaître n’a rien à voir avec le cerveau ; connaître, c’est
aimer. Si je suis attaché à Jésus qui
est la vérité, j’aimerai automatiquement la vérité. La vérité n’est pas quelque chose à
comprendre ; la vérité biblique, c’est quelqu’un à aimer ... et à aimer
concrètement. Et nous le savons, nous savons
que nous aimons à l’amour que nous avons pour nos frères. C’est toujours Jean, qui dans sa première
lettre dit : « N’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par
des actes et en vérité. Voilà comment nous reconnaîtrons que nous appartenons à
la vérité, et devant Dieu nous apaiserons notre cœur ».
Et conclusion ultime : cette vérité, cet amour de Jésus et de nos frères nous rendra libres, comme Jésus lui-même a été l’homme le plus libre qui soit en aimant son Père et l’humanité. Nous l’entendrons bientôt : ma vie, nul ne la prend mais c’est moi qui la donne. Vous le savez, alors qu’il est sur la colline à Gethsémani, Jésus doit voir arriver le cortège de ceux qui viennent l’arrêter. Il est totalement libre à ce moment - en apparence - de partir se cacher au désert quelques mois ou quelques années, le temps qu’on oublie. Et voilà que fidèle à se double amour de Dieu et des autres, il accepte d’être arrêté et deviendra ainsi le plus libre d’entre nous. Amen
R/ Par ton Esprit, renouvelle nos cœurs.
Tu nous promets un ciel nouveau et une terre nouvelle : accorde-nous la grâce de travailler à cet avènement.
Tu nous appelles à fixer nos regards sur les réalités d’en haut : maîtrise nos avidités, purifie notre désir.
Tu nous révèles l’unique nécessaire : ne permets pas que la dispersion nous aveugle.
Tu nous as donné ton Esprit afin qu’il agisse en nous : fais qu’il nous porte au combat pour la justice et la vérité.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et
que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui
encore source de compassion :
Je
vous salue Marie …
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