Mercredi de la 3ème semaine de Pâques
Nous
fêtons aujourd’hui cette maison Françoise Schervier. Elle est un peu une image de l’Église,
puisqu’on y trouve des prêtres, les religieux, des religieuses et des
laïcs. Nous avons toute l’Église sur
quelques centaines de mètres carrés et c’est très beau. Souvent, on voit l’Église comme quelque chose
de loin ou d’abstrait. Ici, on la voit
toute proche et très concrète.
L’évangile
de ce jour nous dit comment avoir la vie éternelle ; vie qui n’est pas
après notre mort, une vie éternelle qui commence déjà aujourd’hui. Le moyen, il est tout simple : croire en
Jésus, mettre sa confiance en lui. Il y
a beaucoup de maisons comme celle-ci dans notre pays et ailleurs. Qu’est-ce qui fait donc sa différence ? Simplement de se dire que le Seigneur y habite ;
cette chapelle en est le signe. Mais c’est
bien plus que cela : le Seigneur habite chacune des chambres ou des
résidences, chaque bureau, la cuisine, les locaux d’entretien, le couvent … Il est partout. Mettre sa confiance en lui, c’est reconnaître
sa présence au milieu de nous et croire qu’avec lui, nous pouvons faire de
grandes choses ; qu’avec lui, nous pouvons continuer de faire grandir cet
esprit de bienveillance et de fraternité.
Comme
Jésus, nous ne voulons rien perdre, nous ne voulons perdre personne. Perdre quelqu’un, en quelque sorte, c’est
dire que cette personne n’existe plus ou qu’elle n’a jamais existé vraiment. Ne perdre personne, c’est reconnaître la
valeur absolue de chacune et de chacun ici.
Chacun a un rôle, chacun a une place ; il est unique, irremplaçable
et donc, il ne peut être perdu. Il a une
place dans notre cœur dans une vie qui est déjà éternelle. S’il n’est pas perdu, il est ressuscité, c’est-à-dire
qu’il est debout, qu’il a toute sa dignité.
Enfin, la
première lecture, des Actes des Apôtres disait : « Il y eut dans
cette ville une grande joie. » Et
Luc dit cela au moment où Étienne vient d’être tué et au moment où une violente
persécution s’abat sur les chrétiens. Le
temps de Pâques est le temps de la joie, mais ce n’est pas une joie béate. Notre maison est en fête aujourd’hui, mais ce
n’est pas une joie béate. Résidents ou
accompagnants, tous, nous portons des souffrances dans le corps et ou dans le cœur,
mais notre joie va au-delà. Car, Christ est ressuscité, il est vraiment
ressuscité. Amen, Alléluia !
R/ Jésus Christ, Seigneur, alléluia !
Jésus Seigneur, justifié dans l’Esprit, justifie ceux qui confessent ton nom.
Roi de gloire, apparu aux anges, règne sur tous les univers.
Verbe vivant, proclamé dans les nations, sois leur cri de victoire.
Fils de Dieu, reconnu dans le monde, révèle à tous la face du Père.
Jésus, notre frère, enlevé dans la gloire, tu reviendras nous prendre avec toi.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et
que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui
encore source de compassion :
Je
vous salue Marie …
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