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Mercredi de la 3ème semaine de Pâques

 
 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas. Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » 

Nous fêtons aujourd’hui cette maison Françoise Schervier.  Elle est un peu une image de l’Église, puisqu’on y trouve des prêtres, les religieux, des religieuses et des laïcs.  Nous avons toute l’Église sur quelques centaines de mètres carrés et c’est très beau.  Souvent, on voit l’Église comme quelque chose de loin ou d’abstrait.  Ici, on la voit toute proche et très concrète. 

L’évangile de ce jour nous dit comment avoir la vie éternelle ; vie qui n’est pas après notre mort, une vie éternelle qui commence déjà aujourd’hui.  Le moyen, il est tout simple : croire en Jésus, mettre sa confiance en lui.  Il y a beaucoup de maisons comme celle-ci dans notre pays et ailleurs.  Qu’est-ce qui fait donc sa différence ?  Simplement de se dire que le Seigneur y habite ; cette chapelle en est le signe.  Mais c’est bien plus que cela : le Seigneur habite chacune des chambres ou des résidences, chaque bureau, la cuisine, les locaux d’entretien, le couvent …  Il est partout.  Mettre sa confiance en lui, c’est reconnaître sa présence au milieu de nous et croire qu’avec lui, nous pouvons faire de grandes choses ; qu’avec lui, nous pouvons continuer de faire grandir cet esprit de bienveillance et de fraternité. 

Comme Jésus, nous ne voulons rien perdre, nous ne voulons perdre personne.  Perdre quelqu’un, en quelque sorte, c’est dire que cette personne n’existe plus ou qu’elle n’a jamais existé vraiment.  Ne perdre personne, c’est reconnaître la valeur absolue de chacune et de chacun ici.  Chacun a un rôle, chacun a une place ; il est unique, irremplaçable et donc, il ne peut être perdu.  Il a une place dans notre cœur dans une vie qui est déjà éternelle.  S’il n’est pas perdu, il est ressuscité, c’est-à-dire qu’il est debout, qu’il a toute sa dignité. 

Enfin, la première lecture, des Actes des Apôtres disait : « Il y eut dans cette ville une grande joie. »  Et Luc dit cela au moment où Étienne vient d’être tué et au moment où une violente persécution s’abat sur les chrétiens.  Le temps de Pâques est le temps de la joie, mais ce n’est pas une joie béate.  Notre maison est en fête aujourd’hui, mais ce n’est pas une joie béate.  Résidents ou accompagnants, tous, nous portons des souffrances dans le corps et ou dans le cœur, mais notre joie va au-delà. Car, Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité.  Amen, Alléluia ! 

 Jésus Sauveur, manifesté dans la chair, arrache à la mort toute chair mortelle. 

R/ Jésus Christ, Seigneur, alléluia ! 

Jésus Seigneur, justifié dans l’Esprit, justifie ceux qui confessent ton nom. 

Roi de gloire, apparu aux anges, règne sur tous les univers. 

Verbe vivant, proclamé dans les nations, sois leur cri de victoire. 

Fils de Dieu, reconnu dans le monde, révèle à tous la face du Père. 

Jésus, notre frère, enlevé dans la gloire, tu reviendras nous prendre avec toi. 

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père               

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

 Je rends grâce au Seigneur pour les résidents, les soignants, le personnel et les sœurs de la maison Françoise Schervier, au jour de la fête de cette maison











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