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Pentecôte

 
 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
 C’était après la mort de Jésus; le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » 

Avant d’être une fête chrétienne, ce jour est d’abord la fête durant laquelle nos frères et sœurs juifs rendaient gloire à Dieu pour ses bienfaits, au terme de la moisson.  C’est le mystère pascal qui culmine.  Il y a un peu plus de 50 jours, Jésus a été planté en terre ; il a fallu qu’il meure pour, qu’il germe, qu’il porte du fruit de résurrection.  Aujourd’hui, nous pourrions dire que c’est le jour attendu de la moisson par la venue de l’Esprit.  Les apôtres peuvent quitter le lieu clos où ils se terraient : l’Esprit a fait sauter les verrous de leurs peurs.  Le psaume nous disait qu’ils étaient comme en exil dans cette chambre haute.  Les voilà désormais revenus au jardin d’Éden : « Tu envoies ton souffle : ils sont créés ; tu renouvelles la face de la terre. » venons-nous de chanter avec le psaume 103.  Nous vivons désormais de et dans l’Esprit ; nous sommes re-créés, en état de re-création et pourquoi pas de récréation.  Comme les élèves quittent leurs classes pour prendre un bol d’air frais, il nous est donné d’aspirer profondément l’air de Dieu lui-même.

Au fil du temps, cette fête était devenue pour eux, celle du don de la Loi, cette loi qu’ils avaient reçue au troisième mois de leur sortie d’Égypte.  Moïse avait gravi la montagne et était redescendu avec une Loi … que ses frères avaient beaucoup de mal à respecter.  Ainsi, Jésus est monté à la montagne du Père et c’est l’Esprit qui en est descendu ; cet Esprit qui fait de nous un seul corps.  Désormais, il n’y a plus tant de lois que des dons, des services et des activités, nous disait Paul, qui sont signes, épiphanies, manifestations de l’Esprit pour le bien de tous et qui nous invitent à proclamer, non la loi, mais que Jésus est Seigneur.  Quelle libération ; voilà que d’autre portes se déverrouillent … 

Désormais, poussée par ce vent, l’Église ne doit avoir de cesse de donner, de servir et d’agir.  Ainsi le monde saura que Jésus est Seigneur.  Aller aux périphéries chères à François notre Pape, en donnant, servant et agissant, n’est-ce pas notre manière de parler la langue de l’autre et d’être compris par lui ? Car, visiblement, ils n’ont pas fait de la morale ; Luc nous dit : « tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »  C’est de merveilles qu’il s’agit : Dieu est à l’œuvre aujourd’hui par sa pauvre Église ballottée dans tous les sens …  Mais elle continue d’être « donneuse de merveilles … de Dieu ». N’est-ce pas en quittant nos chambres closes ou en renonçant à vouloir y faire entrer nos contemporains, mais en allant sur les places du monde, là où ils vivent, que l’Évangile est Bonne Nouvelle, est merveille de Dieu ?     

Oh oui, « Viens, Esprit Saint, en nos cœurs

et envoie du haut de ciel

un rayon de ta lumière.

Viens en nous, père des pauvres,

viens, dispensateur des dons,

viens, lumière de nos cœurs. »

 Que vienne l’Esprit de lumière et de vérité sur l’Église, dans sa mission d’annoncer l’Évangile.

Qu’il assiste le pape, les évêques, les prêtres,

les diacres et tous les acteurs pastoraux,

Père, nous t’en prions.

 

Que vienne l’Esprit de justice et de paix sur notre monde et dans le cœur des responsables des nations.

Qu’il leur inspire des décisions justes

et le respect des plus pauvres, Père, nous t’en prions.

 

Que vienne l’Esprit de tendresse et de miséricorde

sur les personnes en souffrance,

les malades et les mourants,

et tous ceux qui traversent une épreuve morale.

Qu’il les console et les fortifie, Père, nous t’en prions.

 

Que vienne l’Esprit de communion

sur nos communautés paroissiales.

Qu’il nous aide à témoigner de l’amour

dont nous sommes aimés, et à mieux servir nos frères,                                                           Père, nous t’en prions.

 

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père               

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

 Jésus ressuscité a rejoint ses disciples réunis. L’Esprit Saint peut-il souffler lorsque nos communautés ou nos familles sont divisées ?

L’Esprit offre à chacun d’être soi-même et de donner le meilleur. Est-ce que je sais reconnaître son action en l’autre ?












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