Mardi de la 12ème semaine
du Temps de l’Église
En ce temps-là, Jésus disait à ses
disciples : « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos
perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent, puis se retournent pour
vous déchirer. Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous,
faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. Entrez
par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui
conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent. Mais elle
est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils
sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. »
Trois
petites maximes pourrait-on dire, à la suite du discours sur la Montagne. C’est tout l’Évangile de Matthieu qui a la
couleur des Béatitudes : Dieu veut mon bonheur et le bonheur de tout
humain.
Et tout
d’abord, respecter ce qui est sacré. Ne
nous trompons pas : Jésus ne nous parle pas de tel objet du culte ou du
Temple … Pas du tout, pour Jésus, c’est
l’être humain, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu lui-même qui est
sacré. Les chiens, les pourceaux, ce
sont celles et ceux qui ne respectent pas l’humanité. C’est un appel pour
chacune et chacun d’entre nous d’œuvrer pour la justice, la paix, la
fraternité, le respect de la vie … Et ainsi, tu seras heureux.
Fais pour
les autres ce que tu voudrais qu’on fasse pour toi. Jésus cite, mais de façon positive, la
fameuse règle d’or qui disait de ne pas faire aux autres ce qu’on ne voudrait
pas qu’on nous fasse. Mais en la disant
de façon positive, Jésus va plus loin.
Il ne s’agit pas seulement d’empêcher le mal, mais il s’agit de faire
grandir le bien. Il m’est arrivé d’entendre
des personnes me dire qu’ils n’avaient rien fait de mal. Je leur répondais : « c’est
merveilleux, je vous félicite, mais qu’avez-vous fait de bien ? » Et
souvent, s’en suivait un grand silence.
Si tu veux être heureux, évidemment ne fais pas de mal, ça va de soi,
mais surtout, fais du bien autour de toi.
Et enfin,
entre par la porte étroite, ce fameux chas de l’aiguille, cette fameuse porte
par laquelle les chameaux ne pouvaient entrer qu’en étant débarrassés de tout
ce qu’il portait sur le dos. Si tu veux
être heureux, sois toi, tout simplement ; ne te couvre pas ni dans ta
relation à Dieu, ni dans la relation aux autres, d’artifice qui cachent qui tu
es vraiment. Ce n’est pas ton « moi »
idéal - que tu n’es pas - que Dieu veut rendre heureux, mais toi, tout
simplement, comme tu es, avec tes grandeurs et tes faiblesses. Amen.
R/ Béni sois-tu !
Béni sois-tu pour ce jour :
que nous tirions parti du
temps présent pour hâter la venue de ton règne.
Béni sois-tu pour ce monde en
croissance :
que nous lui annoncions la
justice et la paix.
Béni sois-tu pour l’Église que
ton Esprit renouvelle :
donne à ses fils la joie de
l’espérance.
Béni sois-tu pour la Terre
Nouvelle que tu promets :
guide nos pas jusqu’à la fin
du jour.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et
que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui
encore source de compassion :
Je
vous salue Marie …
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