17^ème dimanche

du Temps de l'Église A

 

 Mettons-nous en   présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !

 En ce temps-là, Jésus disait à la foule ces paraboles : « Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ; l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ. « Ou encore : Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle. « Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes et les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » « Avez-vous compris tout cela? » Ils lui répondent : « Oui. » Jésus ajouta : « C’est pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »

3 petites paraboles de Jésus pour nous faire entrer dans le mystère du Royaume des Cieux, dit plus simplement, le paradis sur terre. Les deux premières sont fort semblables.  Elles sont marquées par trois verbes : trouver ou découvrir, vendre, acheter.  Ces trois verbes, s’ils sont vécus, nous disent que - et c’est la troisième parabole - le Seigneur pourra facilement détecter en chaque homme cette triple démarche ou le refus de cette triple démarche.  Selon les jours, nous sommes oui ou non, mais au dernier jour, le Seigneur ne laissera que le oui en nous, puisque nous aurons en nous pour toujours le trésor et la perle. Comme la semaine dernière, il ne s’agit pas de deux types d’hommes mais de deux attitudes en chaque homme.

Revenons donc aux trois verbes. Le premier : trouver pour la perle, découvrir pour le trésor.  Pour la perle, l’homme la cherche, pour le trésor, il laboure juste son champ.  Mais peu importe, voilà que quelque chose de beau, d’inattendu, de merveilleux arrive dans la vie.  Le Royaume, le paradis, la rencontre avec Jésus lui-même, c’est d’abord un émerveillement face à quelque chose d’infiniment beau.  Nous sommes éblouis par Dieu, comme des amoureux qui se découvrent amoureux l’un de l’autre.  Si nous faisons de Dieu un gardien de morale, nous ne risquons pas d’être ébloui ; si nous découvrons quelqu’un qui n’est qu’amour, alors là, quel étonnement. Dieu, disait Paul, nous destine à être configurés à son Fils ; autrement dit : Le Père veut que nous ayons la même figure que Jésus.  Si là, alors, on n’est pas ébloui !!!

Vendre.  Lorsque j’ai découvert la beauté du Seigneur, je relativise fortement tous les trésors, toutes les perles que j’avais avant.  Je me rends compte que c’étaient des fausses perles et des trésors d’un jeu d’enfant.  Mais vu que je n’avais pas découvert le vrai bonheur, je croyais que les autres bonheurs - l’argent, le pouvoir, le faire valoir - étaient les seuls.  Qui voudrait encore une reproduction d’une œuvre d’art, le jour où il a la possibilité d’acquérir l’original.  J’ai eu l’occasion de voir l’authentique icône de la Trinité de Roublev ; elle n’a rien à voir, même avec les plus belles reproductions de celle-ci.

Et enfin : acheter. Le paradis peut désormais être à moi, et ce pour toujours.  Et voilà que mes anciens trésors sont changés.  Je croyais en l’argent et je découvre la décroissance, les secondes mains, le commerce équitable.

Je croyais dans le pouvoir et voilà que je découvre à quel point le service des autres dans toutes sortes d’activités me comble de bonheur ;

Je voulais me mettre en valeur, et voilà que, à la suite de Salomon, je demande juste la Sagesse.

Bienvenue au paradis.  Amen.      

 Prions pour tous les jeunes

bientôt rassemblés autour du pape François

pour les Journées mondiales de la jeunesse,

qu’ils témoignent avec joie

de la Bonne Nouvelle du Royaume.

Redis-leur ta promesse, Dieu notre Père.

 

Prions pour tous les responsables politiques,

qu’ils aient un cœur de serviteur

et travaillent avec sagesse au bien commun.

Donne-leur ton Esprit de justice, Dieu notre Père.

 

Prions pour les personnes malades et âgées,

parfois plus isolées au cours de l’été,

qu’elles aient pour consolation

l’affection de leurs proches.

Montre-leur ton amour, Dieu notre Père.

 

Prions pour ceux qui vivent cet été

une retraite spirituelle ou un pèlerinage,

qu’ils redécouvrent le trésor de l’Évangile

et la grâce de l’eucharistie.

Révèle à tous le vrai trésor, Dieu notre Père.

 

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …    

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

 Ai-je fait l’expérience de choisir ce qui est folie pour le monde mais sagesse aux yeux de Dieu ?

Ai-je mémoire de la joie qui a confirmé ce choix ?

Est-ce que je demande à Dieu la sagesse pour vivre mon travail ?