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Vendredi de la 16ème semaine

du Temps de l'Église

 
 Mettons-nous en   présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin. Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt. Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »

Dans cette explication de la parabole, Jésus nous parle de lui et de la manière dont est reçue sa Parole.  Il constate que tous entendent.  Il est venu pour sauver toute l’humanité, pas un gratin et donc, il doit faire en sorte que tous entendent ses paroles.  Nous comprenons le rôle de l’Église aujourd’hui : faire en sorte que tous nos contemporains puissent avoir accès à la Bonne Nouvelle de l’Évangile.  C’est notre premier rôle.  Les prêtres ont trois missions : l’annonce, la célébration et le gouvernement.  Contrairement à ce que beaucoup croient, la mission première du prêtre n’est pas la célébration des sacrements, mais bien l’annonce de la Bonne Nouvelle.  Ce qui est vrai pour le prêtre est vrai pour toute l’Église : annoncer et annoncer encore …  Notre monde a tellement besoin de nouvelles qui sont bonnes !

Tous entendent, mais tous ne reçoivent pas pleinement la Bonne Nouvelle.  Et là, comme toujours, c’est l’histoire de la grande liberté de l’homme.  Nous ne sommes pas là pour imposer, mais pour proposer.  On nous impose le code de la route et toutes les lois, mais impossible d’imposer l’Évangile, puisque c’est une parole d’amour qui entraîne une relation amoureuse.  L’amour ne s’impose pas.  Il y a une demande en mariage de la part de Dieu, mais chacun répond comme il veut.
 

Et enfin, chacun répond comme il veut, mais parfois aussi comme il peut.  Il faut créer un « climat de réception ».  Jésus cite toute une série d’événements qui peuvent nous empêcher d’adhérer à la Bonne Nouvelle : le mal, la détresse, la persécution, le souci du monde et la séduction de la richesse … et on pourrait sans doute en ajouter d’autres.  S’il ne dépend pas de moi d’entendre la Parole, il dépend de moi de créer un climat favorable pour la recevoir.  Amen. 
 Et maintenant, Seigneur, permets-nous de prier, pour ta plus grande gloire :

R/ Pour ta plus grande gloire !

Source de la vie, tu es à l’origine de tout ce qui existe :
reçois notre admiration et nos actions de grâce,

Pasteur de ton peuple, tu le conduis avec amour :
fais de nous tes serviteurs dans l’Église servante,

Père de Jésus Christ, tu as reçu l’offrande de sa vie :
accepte la nôtre pour ta gloire,

Maître de l’histoire, tu agis au cœur des hommes :
donne-nous de construire avec toi ton Royaume,

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que
nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père   

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit
aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie … 
C’est « Achoura », une fête importante dans l’islam. Je peux prier pour le dialogue interreligieux et pour tous les croyants qui se mettent à l’écoute de la Parole. Achoura commémore le jour où Moussa (Moïse) traversa la mer Rouge avec son peuple, et fut sauvé du pharaon qui se fit engloutir avec ses troupes, grâce à l'aide d'Allah, pour le remercier, Moussa jeûna ce jour.




 






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