Mercredi de la 21ème
semaine
du Temps de l’Église
En ce temps-là, Jésus disait : «
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous
ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur ils ont une
belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de
choses impures. C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez
l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie
et de mal. Malheureux êtes-vous, scribes et
pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes,
vous décorez les tombeaux des justes, et vous dites : “Si nous avions vécu à
l’époque de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices pour verser le
sang des prophètes.” Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien
les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. Vous donc, mettez le comble à
la mesure de vos pères ! »
Évidemment, nous sommes pécheurs, comme
les pharisiens et les scribes ! Et
on pourrait dire, en quelque sorte, que ce n’est pas d’abord ce que Jésus
reproche à ceux qui sont en face de lui.
Il connaît nos péchés et il ne peut s’empêcher de nous pardonner et de
nous pardonner encore, chaque fois que nous revenons vers lui. Après avoir longuement péché et des péchés
terribles, le fils revient vers son Père.
Le Père, lui, ouvre les bras pour embrasser ce fils prodigue et il fera
la fête pour son retour.
Mais le problème est bien là. Les scribes et les pharisiens ne sont pas
« de retour ». Peut-être
ont-ils conscience de leurs péchés - nus n’en savons rien - mais au lieu de
revenir vers le Père, ils vont camoufler ce péché, le cacher, faire comme s’il
n’existait pas. Dieu peut tout
pardonner, mais il faut une condition : reconnaître que nous avons besoin
d’être pardonné. Ils sont tellement
enfermés dans leur fonction de puissance que reconnaître leur péché serait
comme perdre de la puissance. Que c’est
beau lorsqu’on voit François s’avancer d’un confessionnal de la Basilique Saint-Pierre
pour aller se confesser !
Nous « pouvons » pécher, nous
devons faire demi-tour, mais il nous faut aussi, autant que nous le pouvons,
être en adéquation avec ce que nous annonçons. Autant
que nous le pouvons … car nous resterons toujours fragiles et faibles ;
mais cela doit rester comme un objectif que nous ne quittons pas des yeux et du
cœur. Lorsqu’un jeune est ordonné diacre
et qu’il reçoit l’Évangile, l’Évêque a cette belle parole : « Recevez
l’Évangile du Christ que vous êtes chargé d’annoncer, veiller à croire ce que
vous lirez, à enseigner ce que vous croyez, à imiter ce que vous enseignez ». Cette parole au futur diacre, elle doit
habiter toute notre vie : tenter de jour en jour et si possible de plus en
plus à imiter ce que nous enseignons.
Amen.
R/ Jésus, Fils de Dieu, sanctifie tes frères !
Tout au long de ce jour,
garde-nous en ta présence,
et rends-nous forts contre le
mal.
Que ta sagesse nous tienne
dans la vérité,
qu’elle éclaire nos projets et
nos actes.
Ouvre nos yeux : qu’ils voient
le pauvre et le malheureux,
que nous puissions te
reconnaître en eux.
Accorde-nous la grâce
de ne faire à personne ce que
nous redoutons pour nous.
Tournons nos regards vers le
Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le
respectant pas : Notre Père …
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