Accéder au contenu principal

 

Mardi de la 25ème semaine

du Temps de l’Église

 
Mettons-nous en   présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours ! 
 En ce temps-là, Jésus rassembla les Douze ; il leur donna pouvoir et autorité sur tous les démons, et de même pour faire des guérisons ; il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades. Il leur dit : « Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n’ayez pas chacun une tunique de rechange. Quand vous serez reçus dans une maison, restez-y ; c’est de là que vous repartirez. Et si les gens ne vous accueillent pas, sortez de la ville et secouez la poussière de vos pieds : ce sera un témoignage contre eux. » Ils partirent et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons.

 

Dimanche, je vous transmettais l’homélie du Pape lors de la messe au vélodrome.  Il y citait celui que nous fêtons aujourd’hui : Vincent de Paul : « il faut tâcher d’attendrir nos cœurs et de les rendre susceptibles des souffrances et des misères du prochain, et prier Dieu qu’il nous donne le véritable esprit de miséricorde, qui est le propre esprit de Dieu », jusqu’à reconnaître que les pauvres sont « nos seigneurs et maîtres ».  Bien plus que des personnes que nous aidons, même très généreusement, nous sommes donc à voir dans les plus petits nos seigneurs et nos maîtres.  C’est normal, depuis la parabole du jugement dernier - j’avais faim, j’étais un étranger … - nous savons que c’est Jésus que nous aimons.  Il est lui, notre maître ; aussi, chaque pauvre doit devenir notre maître !  Sainteté cinq étoiles une fois de plus !

 

 

Je me suis amusé - et parfois énervé - en entendant les réactions des politiques face à l’intervention de François sur l’accueil des immigrés et des réfugiés.  « Ce Pape fait de la politique et ce n’est pas son rôle -.  Si … Justement …  L’évangile de ce jour nous le rappelle encore avec force : avoir autorité sur les démons - le démon du pouvoir, de l’indifférence … -, c’est de la politique.  La religion ne sera jamais de l’ordre du privé.  On aimerait beaucoup nous maintenir dans nos églises et nos sacristies.  Mais, non, jamais …  Le chrétien doit - c’est une obligation - faire en sorte que le respect de tout être humain soit le fait de toutes nos sociétés !

 

Mais nous proposons - ce qui visiblement dérange déjà énormément - mais nous n’imposons rien.  Si on ne veut pas nous écouter, nous secouons la semelle de nos sandales.  La liberté de l’humain est telle qu’il peut refuser la liberté aux autres.  Jésus a proposé une civilisation de l’amour et il a été critiqué et persécuté par les autorités de l’époque.  Pourquoi s’étonner que notre Pape le soit tout autant ?  Il faudrait nous inquiéter si c’était le contraire.  Réjouissons-nous et prions pour que l’Église continue d’être contradiction au cœur du monde.  Amen.

 Appelés avec le Christ à devenir louange à la gloire de son Père, nous l’acclamons :

 

R/ Notre Sauveur et notre Dieu !

 

Réveillés de notre sommeil et relevés d’entre les morts,

nous offrons par toi le sacrifice de louange.

 

Donne-nous de garder aujourd’hui tes commandements,

en faisant comme toi ce qui plaît au Père.

 

À chaque heure de ce jour, puissions-nous te bénir :

que nos paroles et nos actes soient ta vraie louange.

 

Accorde-nous de ne contrister personne aujourd’hui ;

à ceux qui nous rencontrent, fais-nous porter la joie.

 

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père

              

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

 Aujourd’hui, l’Église fait mémoire de saint Vincent de Paul. Je peux rendre grâce pour toutes ces personnes, croyant en Dieu ou non, qui s’approchent des blessés de la vie.











Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

  J'accuse Vous le savez, c’est le titre d’un article d’Émile Zola au cours de l’affaire Dreyfus en 1898.  Mais, ce n’est pas du tout mon cas, je voulais juste attirer votre attention.  Visiblement, si vous me lisez, c’est que j’ai réussi ! Accuser. Je laisserai ce soin à d’autres, dans et hors de l’Église, qui ne s’en sont pas privés.  Pour ma part, je veux simplement m’interroger et interroger ?  Qui suis-je ?  Ni un grand théologien, ni un juriste, ni un philosophe …  Je suis simplement un prêtre, mais bien plus que cela, je suis, comme tout baptisé, un membre du Peuple de Dieu, autrement dit un chrétien.  Je ne suis porte-parole … que de moi-même. C’est en raison de ma dignité de baptisé que j’écris ces quelques lignes. Pour ma part, je suis pleinement dans l’Église, avec ses grandeurs et ses bassesses car elles sont mes grandeurs et mes bassesses et il serait par trop facile de m’en distancier lorsqu’elle ne montre pas la beauté que l’on atte...
  Sainte Cécile   Mettons-nous en    présence de Dieu  :  Dieu, viens à mon aide ;   Seigneur, à notre secours !   En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Il leur déclarait : « Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait. Toute cette semaine, j’anime une retraite au Foyer de Charité d’Ottrot en Alsace. Vous y serez un peu par ces méditations. Cette fois-ci, on est arrivé à Jérusalem, et on est arrivé au cœur de la ville, dans le Temple.  Evidemment, Jésus ne met pas en cause les ventes au Temple de Jérusalem.  Cela fait partie du culte juif que d’offrir des animaux e...
  Fête de la Maison CHC Mehagne fondée par les sœurs de Françoise Schervier   Mettons-nous en    présence de Dieu :  Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours ! En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.  Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. » Avez-vous déjà vu une vache fêter son anniversaire en allumant des bougies dans le champ ou encore une poule fêtant l’éclosion des œufs qu’elle a couvés ?  Jamais, évidemment !  Il n’y a que l’être humain qui est c...