Saint Jérôme
En ce temps-là, comme tout le monde
était dans l’admiration devant tout ce qu’il faisait, Jésus dit à ses disciples
: « Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant : le Fils de
l’homme va être livré aux mains des hommes. » Mais les disciples ne
comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, si bien qu’ils n’en
percevaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole.
Jésus n’est pas dupe. Il connaît l’Homme et il sait qu’il peut
changer très vite d’opinion. Tant que
Jésus guérit et nourrit, tout va bien … mais qu’il m’invite à changer de vie
pour entrer dans l’esprit des Béatitudes, c’est tout autre chose. Tant que le Pape invite à prier pour les pays
en guerre, tout va bien … Lorsqu’il nous presse à accueillir ceux qui fuitent,
c’est autre chose. Et enfin, lorsque
moi, je lis l’Évangile, je le trouve merveilleux, mais si j’essaie de le mettre
en pratique … c’est aussi tout autre chose ! Mais nous ne pouvons pas prendre ce qui nous
plaît et laisser le reste. L’Évangile
est Un.
Deux.
On nous dit que les disciples ne comprenaient pas les paroles de Jésus
annonçant sa mort. En fait, ils
comprennent très bien, mais ils ne sont pas capables de l’accepter, de l’appréhender ? C’est toute leur conception du Messie
victorieux des Romains et de tout pouvoir qui est mise à terre. Ils sont convaincus que le succès de Jésus va
continuer et que s’il arrive un petit ennui, il sera vite balayer : il est
quand même le Messie. Et nous, acceptons-nous
aisément de mettre notre foi dans un Dieu qui va se laisser crucifier ? Car nous savons bien que si nous l’acceptons,
nous acceptons par la même occasion de cela nous arrivera, à nous aussi !
Et
enfin, nous fêtons aujourd’hui Jérôme. Ce
monument de l’Église a traduit toute la Bible qui était écrite en Grec et en
Hébreu dans la langue parlée de l’époque : le latin. Aujourd’hui, il existe plus de 3.000
traductions différentes de la Bible. Il
voulait que la Parole de Dieu puisse être lue, écoutée et comprise par chacune
et chacun. Au-delà de la traduction des
mots, il nous faut apprendre, aujourd’hui à traduire notre Bible dans notre vie
quotidienne, dans la vie quotidienne de nos contemporains. La Bible ne doit pas être un beau livre, un
très beau livre, mais un vieux livre ; non, il doit être un livre pour
nous aujourd’hui, un livre qui nous dit comment vivre aujourd’hui selon l’esprit
des Béatitudes. Alors, n’arrêtons jamais
de la lire. Amen.
Avec toutes les générations
qui ont chanté la gloire de la Vierge Marie, disons à Dieu notre reconnaissance
:
R/ Nous te louons, Seigneur, et nous te bénissons !
Pour l’humilité de la Vierge,
et sa docilité à ta Parole,
Pour son allégresse et pour
l’œuvre en elle de l’Esprit,
Pour l’enfant qu’elle a porté,
qu’elle a couché dans la mangeoire,
Pour son offrande au Temple et
son obéissance à la Loi,
Pour sa présence à Cana, pour
sa tranquille prière,
Pour sa foi dans l’épreuve,
pour sa force au calvaire,
Pour sa joie au matin de
Pâques, et parce qu’elle est notre mère.
Tournons nos regards vers le
Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le
respectant pas : Notre Père …
Et
que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui
encore source de compassion :
Je
vous salue Marie …
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