Saint
André
Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours ! En ce temps-là, comme Jésus marchait le long de la mer de
Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui
jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit
: « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant
leurs filets, ils le suivirent. De là, il avança et il vit deux autres frères,
Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec
leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant
leur barque et leur père, ils le suivirent.
On dirait presque que c’est par hasard que ces premiers
ont été appelés. Il marche le long de la
mer et il voit. C’est sa vie normale, c’est
la vie qui le mène le long de cette mer.
Pourquoi ce jour-là et pas un autre, pourquoi eux et pas d’autres ce
jour-là ? C’est le mystère de
Dieu. Ce qui est sûr, c’est qu’il en
appellera d’autres et que beaucoup répondront.
Ce qui est sûr, c’est qu’il veut appeler tout homme afin que tous soient
sauvés, afin que tous vivent de sa vie.
Peut-être est-ce moi ce matin qui suit dans la barque ? Peut-être est-ce à moi que cet appel est
lancé de nouveau, comme au premier jour : reste pêcheur, mais à ma suite,
pêche des hommes et tu vivras.
Appel des 4 premiers, Pierre, André, Jacques et
Jean. Mais on pourrait dire Pierre,
Poulidor, Jacques et Jean. Allez voir le
quatrième évangile : le premier appelé, c’est André ; c’est lui qui
va conduire son frère Simon à Jésus. Et
voici que chez Matthieu, Simon a déjà son nouveau nom et André vient à la
seconde place. Rappelons-nous aussi la
multiplication des pains chez Jean : Jésus s’adresse à Philippe qui dit l’impossibilité
de nourrir une telle foule et c’est André, de nouveau en arrière-plan, qui signale
la présence d’un enfant avec ses pains et ses poissons. Et plus loin toujours dans le quatrième
évangéliste, des Grecs disent à Philippe qu’ils veulent voir Jésus. Philippe va trouver André et ensemble ils
vont à Jésus : toujours le Poulidor du peloton, toujours le deuxième
derrière Eddy Merckx, le maillot jaune. Nous fêtons donc aujourd’hui le premier des
seconds qui est d’autant plus tellement à notre image. Peu importe notre place sur le podium, une
seule chose compte, ainsi que l’écrit la lettre aux Hébreux : « courons
avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus ». Courons … pas besoin d’être premier.
De la même manière que Dieu disait à David que ce n’est pas
lui qui lui bâtirait une maison, mais bien lui, le Seigneur. De la même manière il nous dit aujourd’hui
que ce n’est pas nous qui choisissons Jésus, mais bien lui : « Ce n’est
pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisi et établi » redit
Jésus. Notre rôle, il est de répondre et
de le faire aussitôt, en laissant filet, barque et père. Dur et à la fois
merveilleux. Dur de quitter ses certitudes, mais où sont-elles ? Sur la mer …
Vous l’avez remarqué, Jésus marche le long de la mer ; il est sur
la terre ferme ; il est la terre ferme.
Les deux fois deux sont sur la mer, sur la mort. Nous pouvons avoir toutes les assurances,
elles ne vont jamais bien loin. Elles ne
seront jamais qu’assurances humaines ; nous les pensons « assurance-Vie »,
alors qu’elles sont « assurances-mort » qui seront ballottées tôt ou
tard par les flots et le vent et ne remplissant que peu ou pas les filets. Quittons la mer, de suite sans tarder,
arrêtons d’être sans bouger dans la barque et rejoignons la terre ferme pour
marcher cette fois-ci et pour marcher à la suite de Jésus, en deuxième
place. Amen
Nous
avons reçu des Apôtres un héritage spirituel, rendons
grâce à Dieu notre Père pour les biens qu’il nous donne.
R/ Loué sois-tu, Seigneur !
Loué
sois-tu pour ta sainte Église édifiée sur les Apôtres :
elle
est le corps que nous formons.
Loué
sois-tu pour la Parole qu’ils nous ont fait connaître :
elle
est notre lumière et notre joie.
Loué
sois-tu pour le baptême et la pénitence qu’ils nous ont annoncés dans la foi :
c’est
là que nous sommes pardonnés.
Loué
sois-tu pour l’Eucharistie qu’ils nous ont transmise :
elle
est notre force et notre vie.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce
monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre
Père …
Et que Marie, la Vierge des
Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de
compassion : Je vous salue
Marie …
Je peux prier particulièrement
pour les responsables qui se retrouvent ces jours-ci à Dubaï, pour la Cop28,
afin qu’ils prennent des décisions justes.
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