Saint Jean
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre
et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé
le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre
partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous
les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva
le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés
à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son
tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi
que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges,
mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui
était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
En trois jours, nous vivons déjà,
paradoxalement, tout le mystère pascal.
Le jour de Noël est déjà comme un Jeudi-Saint : Comme me l’a dit un
jour un enfant : si Jésus naît dans une mangeoire, c’est pour être
mangé. Oui, il est venu à Noël pour
devenir notre vraie nourriture et notre vraie boisson. Celui qui le mange n’aura plus jamais
faim. Certains, lors des fêtes mangent
et boivent au-delà des limites … alors qu’ils ont à leur porte celui qui peut
vraiment combler leur faim et leur soif.
Je n’ai évidemment rien contre la fête et contre les banquets, mais je
vois comme un signe le fait que l’on doive faire un réveillon
extraordinaire. C’est peut-être que l’on
a oublié le sens profond du réveillon : veiller jusqu’à l’arrivée de celui
qui nous comble entièrement.
Hier, avec saint Étienne, nous vivions
le Vendredi-Saint. François, lors de l’eucharistie
de la nuit et lors de la Bénédiction Urbi et Orbi a rappelé les drames en Terre
Sainte, en Ukraine et ailleurs ; notre archevêque Luc a rappelé les
scandales sexuels dans notre Église de Belgique et les enfants séparés de leurs
mamans. Le Vendredi-Saint, ce sont les
martyrs d’hier et d’aujourd’hui et les scandales contre la paix ou le respect
de chaque être humain.
Et aujourd’hui, en la fête de Jean, il
nous est donné de vivre Pâques avec cet évangile … de Pâques : La découverte
du tombeau vide. Trois fois la
grotte. La grotte de la Nativité, celle
du tombeau où Jésus est enseveli et enfin celle du même tombeau désormais
vide. Et de la même manière qu’il nous
faut nous rendre à la crèche avec et comme les bergers ; de la même
manière, il nous faut avec Pierre et Jean, nous rendre à la tombe pour
découvrir avec joie qu’elle n’est plus habitée. Les grottes ne sont que des
lieux de passage ; nous ne sommes pas faits pour le froid et la ténèbre,
mais pour la vie et la lumière. Amen.
R/ Souviens-toi
de ton Église, Seigneur.
Père, tu as voulu que ton Fils
ressuscité se manifeste à tes Apôtres,
fais de nous les témoins de sa
résurrection.
Toi qui as envoyé ton Fils
porter aux pauvres la Bonne Nouvelle,
donne-nous d’annoncer
l’Évangile.
Toi qui as envoyé ton Fils semer
la parole,
envoie des ouvriers à ta
moisson.
Toi qui as envoyé ton Fils
réconcilier le monde avec toi par son propre sang,
fais de nous des instruments
de paix.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce
monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre
Père …
Et que Marie, la Vierge des
Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de
compassion : Je vous salue
Marie …
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