4ème dimanche
du Temps
de l’Eglise B
Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt,
le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était
frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non
pas comme les scribes. Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté
par un esprit impur, qui se mit à crier : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth
? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »
Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » L’esprit impur
le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui. Ils
furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que
cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il
commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » Sa renommée se
répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.
Trois
conseils du Seigneur juste avant que nous quittions la Flatière.
Toujours
se rappeler que nous sommes des imitateurs du Christ. Et donc : regardons-le. Il parle avec autorité. C’est un très beau mot qui, comme souvent, a
perdu son sens premier. Autorité, cela
vient d’un verbe latin qui veut dire « grandir ». Avoir de l’autorité, c’est faire grandir l’autre. Le Seigneur est venu sur terre pour nous
faire grandir. Je vous ai rappelé l’adage
de Noël : « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu ». Et pour nous faire grandir, non seulement il
se met à notre niveau, pour nous rencontrer, mais il se fait plus petit que
nous et par sa naissance et par sa vie et par sa mort pour ne pas nous écraser. Il se mettra à genoux devant ses Apôtres pour
leur laver les pieds. Et rappelez-vous,
il nous invite à faire de même : « vous devez vous aussi, vous laver
les pieds les uns aux autres. Ne
rentrons pas de la Flatière comme des saints canonisés et auréolés, mais soyons
de vrais saints : faisons-nous tout petits pour faire grandir les autres
de nos communautés et de nos communes.
Voilà notre manière d’enseigner : servir humblement nos frères et sœurs.
Deux. Comment se mettre en état de service ? Chasser
les esprits impurs qui disent que Jésus est venu pour nous perdre. Que Dieu est un Dieu méchant. Au terme de cette semaine aux côté de Job,
nous avons compris que notre Dieu ne veut pas le Mal ; qu’il le porte avec
nous et le partage. Voilà la Bonne
Nouvelle de l’Evangile et vous devez reconnaître qu’il y a encore du
travail. Mais je vous le rappelle, l’annoncer
en paroles ne peut venir qu’après et seulement après une annonce en actes. Que vais-je continuer de faire ou que vais-je
commencer de faire en rentrant, pour montrer que mon Dieu est un Dieu de la
vie, de la joie, de l’amour ?
Rappelez-vous l’Apocalypse que nous avons parcouru hier : « avec
le peu que tu possèdes » disait le texte.
N’attendons pas d’être nombreux. Une
dizaine de personnes a suivi Jésus et regardez le résultat aujourd’hui. Quelques personnes peuvent transfigurer un
village, avec la force de l’Esprit.
Trois. Dès que Jésus arrive à Capharnaüm, il entre à
la synagogue. Il entre à l’église ;
il va prier. Sans les critiquer le moins
du monde, évidemment, l’Eglise, la paroisse est autre chose qu’une œuvre philanthropique ;
elle est la famille de Dieu. Elle ne
tiendra donc que par la prière. Nous
avons prié beaucoup cette semaine. Ne
croyez pas que c’est par la vue du Massif.
Le Père Ravanel aimait nous rappeler que la vallée de Chamonix est une
des vallées les plus pauvres au niveau de la pratique religieuse. Si nous le voulons … si nous le voulons …
nous pouvons continuer de prier chez nous.
Sans doute pas autant qu’ici, mais beaucoup quand même. Avouons que tant de choses peuvent nous
détourner de l’essentiel. Ne passons pas
une journée sans le Seigneur, sinon, comme dans l’évangile d’hier, il sera dans
la barque, mais il dormira pour ne pas nous contrarier. Et il est plus simple de prier à deux ou
trois que seul, alors, si vous êtes en couple ou en famille, priez en couple ou
en famille ; si vous êtes seuls, créez ou rejoignez un groupe de
prières. Il y en a tellement. Amen.
Prions
pour le don de la diversité au sein de l’Église. Que l’Esprit
aide l’Église à reconnaître en son sein la diversité des charismes, et à se
réjouir de la richesse de ses différentes traditions rituelles. Ensemble,
prions.
Prions
pour nos responsables politiques. Que l’Esprit les aide à chercher
des chemins de réconciliation entre les peuples, et à
soutenir les personnes en migration suite à la guerre, à la famine,
à la misère. Ensemble, prions.
Prions
pour les familles éprouvées ou divisées. Que l’Esprit Saint soutienne
les familles où règne l’incompréhension, le non-dialogue, la division, et qu’il
inspire des chemins de pardon et
de réconciliation. Ensemble, prions.
Prions
pour notre assemblée réunie. Que l’Esprit Saint donne bonheur
et joie à tous les enfants qui se préparent au baptême, à la communion, à la
confirmation, et qu’il soutienne tous
les catéchistes. Ensemble, prions.
Tournons
nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si
souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des
Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je
vous salue Marie …
Je lis, j’écoute, je médite la
parole de Dieu, de temps en temps ou chaque jour… Ai-je conscience de la force
de cette Parole pas comme les autres ?
La Parole est-elle la lampe de
mes pas ? Donne-t-elle une orientation décisive à ma journée ? à ma semaine ? à
ma vie ?
Commentaires
Enregistrer un commentaire