Lundi
de la 2ème semaine de Carême
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Soyez
miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne
serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez,
et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien
pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre
vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de
mesure aussi pour vous. »
Un évangile qui est bien dur … c’est évident … Mais,
comme toujours, c’est une Bonne Nouvelle qui nous est donnée.
Premier aspect. On
peut lire le mot « comme » de notre point de vue ou du point de vue
de Dieu. Il faut évidemment le regarder
du point de vue de Dieu en premier lieu et nous émerveiller que notre Dieu est
un Dieu qui pardonne, qui ne juge pas, qui ne condamne pas. Or, comme la plupart des religions
primitives, nous transposons sur Dieu les sentiments que nous avons. Et puisque nous jugeons, condamnons et
gardons rancune, forcément Dieu fait de même.
Deux. Puisque nous
sommes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, nous lui serons d’autant
plus ressemblant que nous agirons comme lui.
De nouveau, non pas pour nous embêter, mais parce que Dieu veut notre
bonheur. Et son bonheur vient du fait qu’il
ne juge ni ne condamne. Nous en faisons
l’expérience dans nos vies de couple ou d’amitié : la haine ne rend pas
heureux, mais le pardon entre deux conjoints ou entre deux amis nous remplit de
joie. Tel est notre Dieu en permanence.
Enfin, juger, condamner me met au centre du monde ;
au contraire, accueillir l’autre comme il l’est le place au centre. L’être humain est heureux non pas s’il est
concentré, mais s’il est décentré. La
terre, contrairement à ce que l’on a cru durant bien longtemps n’est pas le
centre de notre univers, mais bien le soleil.
Dieu et notre frère sont nos soleils, ils peuvent nous faire bronzer,
faire grandir nos plantes, nous illuminer.
Amen.
Le
violet du Carême, couleur de l’appel à la conversion, interpelle toute
l’Église. Pour les ministres de l’Église, pour les religieux et religieuses,
pour les consacrés et tous les baptisés, ensemble, supplions.
La
blancheur de Jésus transfiguré atteste la miséricorde du Tout-Puissant pour
l’humanité. Pour les responsables politiques, pour les acteurs de la vie
sociale et solidaire, ensemble, supplions.
Le
rouge du sang et du feu est aussi le rouge de la Passion du Fils livré pour nos
péchés. Pour les malades en fin de vie, pour les blessés, pour les victimes de
violence, ensemble, supplions.
Le
vert de la nature fait résonner en toute saison « le cri de la Terre », la
douleur infligée à la Création par la surexploitation de ses richesses. Pour
les pionniers de la sobriété, pour les acteurs de l’écologie, ensemble,
supplions.
Tournons
nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si
souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des
Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de
compassion : Je vous salue
Marie …
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