Mardi
de la 2ème semaine de Carême
En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses
disciples, et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la
chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et
observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font
pas. Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent
les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent
leurs phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur
dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations
sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. Pour
vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul
maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur
terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un
seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui
s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »
Il m’est arrivé, le millénaire dernier, lorsque j’étais
étudiant en blocus, de décider de travailler jusque tard la nuit. Mais bien
vite, mon corps se rappelait à moi et je plongeais dans les bras de
Morphée. Cela me rappelait que,
fondamentalement, l’homme est un. Il n’y
a pas d’un côté son corps et de l’autre son esprit. Cette notion est très forte chez les Juifs ;
c’est la philosophie grecque qui a dissocié les deux et en est arrivé à une
conception dans laquelle le corps est mauvais et seul l’esprit est bon. François d’assise lui-même appelait son corps
Frère Âne … Si tu veux être heureux, ne te « saucissonne » pas.
Mais l’évangile du jour va encore plus loin pour que nous
soyons heureux : ne sépare pas ta pensée et ton action. Tu peux rêver les plus belles choses, tant
que tu n’as pas accompli, fût-ce qu’un tout début de celles-ci, tu ne seras pas
vraiment heureux ; tu vas vivre dans un rêve mélancolique ; tu sombreras
dans le découragement, et tu passeras à côté de ta vie. Nous nous rendons compte, ici dans ce quasi-continent
indien que les besoins sont gigantesques.
Nous pouvons rêver à des projets gigantesques … mais nous quitterons
Pondichéry désespérés. Au contraire,
nous faisons des choses minuscules … mais nous quitterons heureux. C’est la parole de Confucius que je me redis
souvent : « il vaut mieux allumer une petite lanterne que de maudire
l’obscurité ».
Et dernière bonne nouvelle : regarde Jésus. Il est celui qui est pleinement unifié. Tout ce qu’il a dit, il le fait, il l’a fait.
La prière eucharistique IV le dit à merveille : « Ayant aimé les
siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’au bout ». Lui ne s’est
pas arrêté à de petits projets, mais est allé jusqu’au bout de l’amour. Et cela, pas seulement il y a 2.000 ans mais pour
nous aujourd’hui, en Belgique et en Inde ; pour les Chrétiens, les
Hindous, les Musulmans, les Athées.
Waouwwww !
Écoute
ceux qui souffrent dans leur corps ou leur esprit, ceux qui ont perdu toute
espérance.
Soutiens
ceux qui partagent la détresse de leurs frères et s’efforcent de servir.
Regarde
ceux qui luttent pour le respect des personnes et les droits du pauvre.
Travaille
avec les artisans de paix qui préparent la venue de ton Règne.
Tournons
nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si
souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des
Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de
compassion : Je vous salue
Marie …
Commentaires
Enregistrer un commentaire