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5ème dimanche de Pâques B



 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »

Comme il le fait souvent dans son évangile, Jean dit et redit sous toutes ses formes les paroles qu’il a entendues de la part de son Maître, comme pour être sûr que nous les avons bien entendues.  On pourrait dire : plus c’est répété, plus c’est capital.  Et donc, l'évangile de ce jour est donc une des pièces majeures du quatrième évangile.

Première chose que je vous ai déjà dite hier : Dieu et homme, même combat.  Nous sommes de la même race que Dieu lui-même, nous lui sommes semblables en tout depuis notre création.  Seul le péché peut venir altérer cela.  Et le péché est décrit très simplement : ne pas être attaché à lui, vouloir faire « équipe à part » ; c’est-à-dire comme toujours croire à notre capacité de nous faire tout seul, c’est-à-dire de nous prendre pour Dieu.  Il nous faut donc nous émerveiller d’être semblables à Dieu, accrochés à lui et oser dire, sans aucun orgueil, mais dans la vérité de notre foi, cette parole du psaume 138 : « Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis ».

Deuxièmement.  Comment savoir que nous sommes effectivement accrochés à lui ?  C’est de nouveau très simple pour Jean : si nous donnons du fruit.  Jean le redira souvent dans ses lettres : « Celui qui dit ‘j’aime Dieu’ et qui déteste son frère est un menteur » ou encore « il nous faut aimer, non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité ».  La vérité de notre attachement à Jésus ne se mesure donc pas à notre prière et encore moins aux belles paroles que nous pouvons prononcer. Que pouvons-nous faire ?  Pas grand-chose, reconnaissons-le, mais le texte nous dit bien que c’est le fait d’être accroché à lui qui nous le fait faire ; c’est la sève qui parcourt toute la vigne qui vient fortifier les sarments que nous sommes et voilà qu’ils deviennent capables de porter du fruit.  De nouveau, cela ne vient pas de nous.  Nous ne devons faire qu’une chose : être accroché, mais c’est peut-être encore plus difficile d’accepter de tout devoir d’un autre que d’essayer, par héroïsme, de faire tout soi-même.

Et enfin, la gloire de mon Père.  Gloire en hébreu, cela veut dire ‘avoir du poids’. Et c’est encore superbe …  Qu’est-ce qui donne du poids à Dieu, ce n’est pas lui-même, mais nous.  Dieu est grand par nous : si nous acceptons d’être attachés à lui et si nous portons du fruit.  Dieu est le contraire de l’orgueil.  C’est normal : il est Père.  La joie d’un Père, c’est de voir que son Fils le reconnaît comme étant son Père ; c’est aussi de voir que son Fils - pour employer des termes contemporains - réussit dans la vie, porte du fruit …. Fondamentalement, est heureux.  Amen ! Alléluia !

Pour l’Église. Qu’elle grandisse dans la foi, l’espérance et la charité et qu’elle porte du fruit au cœur de ce monde. Père, nous te prions. 

Pour les malades de notre communauté et celles et ceux qui les visitent. Tourne vers eux ton regard de tendresse. Père, nous te prions. 

Pour notre communauté et nos pasteurs. Donne-nous ton esprit pour que nous soyons tes disciples au cœur de ce monde. Père, nous te prions. 

Seigneur, avec notre pape François, nous te confions celles et ceux qui ont une responsabilité dans l’économie. Père, nous te prions.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
À quelle occasion m’est-il arrivé de mesurer l’importance, dans ma vie, de mon enracinement dans le Christ et dans sa parole ?
Quels moyens est-ce que je mets en œuvre, chaque jour, chaque semaine, pour demeurer en lui, pour vivre les sacrements de l’Église ?

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