Mardi de la 4ème semaine de Pâques
On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver. Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! » Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN. »
Une fois de plus, tout est dans le symbole chez Jean. C’est l’anniversaire de la Dédicace du Temple, on pourrait dire de son entrée en fonction. Désormais, si tu veux rencontrer Dieu, si tu veux le prier, lui offrir des sacrifices, c’est là-bas que tu dois aller : c’est sa résidence, sa maison. Mais, nous dit Jean : c’est l’hiver. Ce lieu de vie devient un lieu froid, un lieu sans vie, froid comme un cadavre. Dans ce Temple sans vie, surgit la vie avec Jésus qui va et vient sous la colonnade. Mais ce n’est pas parce que la vie est là que la vie est reconnue.
D’où la question des Juifs : ils l’entourent, comme s’ils voulaient se saisir de lui, l’emprisonner, voire le lapider : ils veulent une réponse absolue. La réponse de Jésus est absolue en quelque sorte : vous avez des yeux et vous ne voyez pas - ce sont les œuvres que je fais - ; vous avez des oreilles et vous n’entendez pas - vous n’écoutez pas, vous n’obéissez pas à ma voix, à ce que je vous dis -. Voilà presque un résumé de l’agir chrétien : nous devons voir et écouter Jésus. Ouvrons les yeux pour voir le Seigneur agissant aujourd’hui dans notre monde et dans notre Église et écoutons-le dans la Parole qu’il nous donne chaque jour.
Et enfin, ce verbe très fort : arracher. Nous sommes dans la main de Dieu avec de la Super Glue 3. Ou plus poétiquement comme le dit Jean par ailleurs comme les sarments au cep. Oui, la vigne peut être balayée par le vent, mais puisque les sarments sont bien accrochés au cep par la sève, ils tiendront bons. Nous sommes accrochés au Fils par la sève de l’Esprit dans l’enclos du Père ! Quelle belle vision de la Trinité et de l’Église. Rappelons-nous, dans ces moments difficiles pour notre Église, cette parole de Jésus à Pierre : « Et les portes du Mal ne pourront rien contre elle ». Amen. Alléluia !
R/ Dans ton amour, souviens-toi de nous !
Dieu, maître de la vie,
restaure en nous l’image de ton Fils :
que nous devenions en lui des créatures nouvelles.
Détruis les germes de mensonge et de perversité :
que nous vivions dans la vérité du Christ.
Donne-nous d’abattre les murs qui séparent
et de bâtir la ville où tous ensemble ne font qu’un.
Change notre cœur de pierre en cœur de chair :
que nous renaissions d’en haut.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
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