Accéder au contenu principal

 


               Mercredi de la 4ème semaine de Pâques


 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
En ce temps-là, Jésus s’écria : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en Celui qui m’a envoyé ; et celui qui me voit, voit Celui qui m’a envoyé. Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. Si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle, moi, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver. Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura, pour le juger, la parole que j’ai prononcée : c’est elle qui le jugera au dernier jour. Car ce n’est pas de ma propre initiative que j’ai parlé : le Père lui-même, qui m’a envoyé, m’a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ; et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l’a dit. »

Jean revient aujourd’hui encore avec les trois thèmes préférentiels du message de Jésus.

Le premier : il est le « collaborateur » du Père et son image.  C’est un thème récurrent : il n’est pas là pour lui, mais pour son Père ; il est le chemin qui nous mène à lui ; il est son icône au milieu de nous : « qui me voit, voit le Père ». Et comme toujours, transposons pour nous comme chrétien et même comme humain pour la première partie.  Nous pouvons faire beaucoup de choses pour les autres … mais pour nous.  Combien ai-je rencontré de personnes qui acceptaient de faire un don pour telle ou telle chose à condition qu’une plaque commémorative soit placée, ou que son nom soit donné au bâtiment qu’il permettait de construire  … Et cela se vit dans le « monde », mais malheureusement aussi dans l’Église ! Jésus ne retient pas pour lui, mais renvoie toujours à son Père. 

Deux.  Sa mission : sauver et sauver encore et surtout ne jamais juger ou condamner.  L’Église est là pour sauver, étymologiquement pour donner une bonne santé.  Et cette santé, elle est à trois niveaux ; trois niveaux que le Seigneur a rencontré durant sa vie publique et l’Église doit poursuivre.  Le premier salut est la santé du corps.  Depuis la visite des malades jusqu’au sacrement des malades en passant par toutes les œuvres qui soignent et soulagent.  C’est notre première mission de salut.
La deuxième, c’est le salut des cœurs.  Il faut que notre monde est la bonne santé de la joie de vivre, de l’espérance, de la lumière dans un monde où tant de choses nous invitent à la désespérance.
La troisième, le salut des âmes comme on disait jadis : par notre vie, montrer autour de nous, que la santé par excellence, c’est Jésus.  Ici est notre témoignage de foi.

Et enfin, Jean résume le témoignage de Jésus avec le binôme : ténèbres - lumière.  C’est le cœur du mystère pascal que nous venons de célébrer : vendredi-saint et nuit de Pâques.  La lumière est sans doute ce à quoi l’homme aspire profondément.  Ces jours-ci, marqués par la pluie et la grisaille n’aident pas à notre moral et tous, nous aspirons au soleil et au beau temps.  Fondamentalement, je crois que c’est le désir profond de l’homme et, comme chrétien, nous croyons que c’est aussi le désir profond de Dieu. Amen.  Alléluia !      


Tournons-nous vers le Père : comme il a tiré son Fils des ténèbres, qu’il nous fasse aujourd’hui marcher dans la lumière :

R/ Sois notre Dieu, Dieu de Jésus Christ !

Dieu de lumière, pénètre nos cœurs de ta clarté 
pour qu’en toute vérité nous puissions te prier :

Purifie nos intentions, fortifie nos désirs,
rends-nous fermes dans l’assurance qui nous fait crier vers toi :

Fais que nos yeux te voient dans les pauvres, 
et qu’avec eux nous t’implorions :

Réjouis-nous de tes biens tout au long de ce jour,
et, sûrs de ton amour, nous pourrons chanter :

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
Comme Barnabé et Saul, l’Esprit Saint m’appelle sans doute à une mission particulière. En ai-je conscience ?

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

  J'accuse Vous le savez, c’est le titre d’un article d’Émile Zola au cours de l’affaire Dreyfus en 1898.  Mais, ce n’est pas du tout mon cas, je voulais juste attirer votre attention.  Visiblement, si vous me lisez, c’est que j’ai réussi ! Accuser. Je laisserai ce soin à d’autres, dans et hors de l’Église, qui ne s’en sont pas privés.  Pour ma part, je veux simplement m’interroger et interroger ?  Qui suis-je ?  Ni un grand théologien, ni un juriste, ni un philosophe …  Je suis simplement un prêtre, mais bien plus que cela, je suis, comme tout baptisé, un membre du Peuple de Dieu, autrement dit un chrétien.  Je ne suis porte-parole … que de moi-même. C’est en raison de ma dignité de baptisé que j’écris ces quelques lignes. Pour ma part, je suis pleinement dans l’Église, avec ses grandeurs et ses bassesses car elles sont mes grandeurs et mes bassesses et il serait par trop facile de m’en distancier lorsqu’elle ne montre pas la beauté que l’on atte...
  Sainte Cécile   Mettons-nous en    présence de Dieu  :  Dieu, viens à mon aide ;   Seigneur, à notre secours !   En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Il leur déclarait : « Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait. Toute cette semaine, j’anime une retraite au Foyer de Charité d’Ottrot en Alsace. Vous y serez un peu par ces méditations. Cette fois-ci, on est arrivé à Jérusalem, et on est arrivé au cœur de la ville, dans le Temple.  Evidemment, Jésus ne met pas en cause les ventes au Temple de Jérusalem.  Cela fait partie du culte juif que d’offrir des animaux e...
  Fête de la Maison CHC Mehagne fondée par les sœurs de Françoise Schervier   Mettons-nous en    présence de Dieu :  Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours ! En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.  Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. » Avez-vous déjà vu une vache fêter son anniversaire en allumant des bougies dans le champ ou encore une poule fêtant l’éclosion des œufs qu’elle a couvés ?  Jamais, évidemment !  Il n’y a que l’être humain qui est c...