Jeudi de la 8ème semaine
du Temps de l’Église
En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin. Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.
Au bord de la route, assis, tout seul et Jésus sur la route, marchant avec une grande foule. Le maladie sans doute, mais surtout chez les Juifs, le péché dont elle est le signe entraine ces trois choses : je ne suis plus debout, je suis au bord du chemin et je suis seul.
Il n’est plus debout, c’est-à-dire, en grec, ressuscité ; s’il n’est pas tout-à-fait mort, l’aveugle est « en bonne voie » puisqu’il est déjà assis.
Il est au bord du chemin, c’est-à-dire éloigne de Jésus qui dit qu’il est le Chemin, la Vérité et la Vie.
Il est seul, comme le fils cadet après sa vie loin de son Père.
En plus il est aveugle, mais il entend encore et il parle ; mieux, il crie. Le péché limite ma « connexion » avec les autres, mais ne la supprime pas. Autrement dit, il y a toujours un retour possible. Malgré tout ce qu’on vient de dire sur ce pauvre Bartimée, il peut encore être sauvé. Le peu qui lui reste peu lui permettre de retrouver la position debout, le Chemin et la communion. Comme chrétien, nous ne pouvons jamais désespérer ni de nous-mêmes, ni des autres. Le fond existe, mais pas le « fond du fond »
Enfin, cela ne plaît pas à tout le monde. On sait, historiquement, que Jéricho grouillait de Romains et que crier que Jésus est le vrai Roi d’Israël à la suite de David, cela risquait d’entrainer des problèmes. Mais symboliquement, je pense que cela va plus loin et que ça rejoint l’histoire de l’adultère qu’on voulait lapider. Cela nous arrange bien parfois de voir des pécheurs clairement identifiés. Cela nous permet de nous disculper nous-mêmes. En nous focalisant uniquement sur les atrocités de tel chef d’État, on peut dire que finalement ce que nous faisons, nous, n’est pas si grave que cela. Il n’agit pas de les disculper, sûrement pas, mais que ce soit l’occasion de prendre conscience de notre péché. Amen
prions Jésus, le Fils unique,
prions le Saint Esprit de Dieu.
R/ Ô Seigneur, écoute et prends pitié !
Pour l’Église immaculée du Dieu vivant,
répandue par tout l’univers,
invoquons la richesse des grâces divines.
Pour les ministres consacrés au Seigneur,
pour le peuple qui adore Dieu en vérité,
supplions le Christ, notre Seigneur.
Pour ceux qui dispensent fidèlement la parole,
demandons la sagesse infinie du Verbe de Dieu.
Pour les vierges d’esprit et de corps à cause du règne de Dieu,
pour ceux qui peinent sur le chemin de la vie parfaite,
prions celui qui donne l’Esprit.
Pour ceux qui gouvernent les peuples,
pour que règnent la justice et le droit,
demandons la force de Dieu.
Pour l’alternance heureuse des saisons,
pour les bienfaits de la pluie et des vents,
invoquons le Seigneur qui gouverne le monde.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
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