Saints Lazare, Marthe et Marie
Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
En ce temps-là, beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère. Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »
C’est un peu la fête de l’amitié que l’Église nous invite à célébrer aujourd’hui. Quelques versets avant ceux que nous venons d’entendre, il y a cette phrase toute simple : « Jésus aimait Marthe et sa sœur ainsi que Lazare. » Il y a un peu comme quatre maisons dans la vie de Jésus : celle de Nazareth, la maison de la vie cachée ; celle de Pierre à Capharnaüm où il s’arrête avec ses Apôtres, durant sa prédication, celle du Temple, la maison de Dieu qu’il est lui-même, et puis la maison de Béthanie où nous sommes aujourd’hui ; elle était devenue pour Jésus, le lieu du repos, celui où il était en dehors de son « travail », de son ministère ; le lieu de l’amitié, tout simplement. Nous avons un peu tous dans notre histoire ces différentes maisons, ces différents types de personnes : nos familles, nos lieux de travail, nos lieux d’amitié et nos lieux de prière ; parfois au même endroit physique, comme dans cette maison de repos, mais comme des compartiments un peu différents dans nos existences.
On est dans l’amitié et donc Marthe peut s’adresser dans la vérité, dans la sincérité à Jésus. Elle ne doit pas s’encombrer de détour, de règles à suivre ; elle lui dit tout simplement ce qu’elle a sur le cœur : « Si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort ». Marthe, celle qui est souvent représentée comme travaillant dans la cuisine, a quitté sa maison pour lui faire ce reproche. C’est un peu la prière qu’elle nous apprend : sortir de nous-mêmes et parler à Jésus, tout simplement. On disait de Moïse qu’il parlait à Dieu à la tente de la rencontre, « comme un ami parle à son ami ». Quand nous parlons au Seigneur, pas besoin d’un langage particulier ou d’un style ampoulé ; non, nous pouvons simplement lui parler avec notre cœur ; c’est cela qu’il aime dans l’amitié qu’il a avec nous et que nous avons avec lui : « Comme un mai parle à son ami ».
Et enfin, on ne peut pas oublier le rôle des femmes. Lazare ne dira pas un seul mot dans les évangiles. Un peu comme Joseph, c’est le grand silencieux. Par contre, les femmes parlent beaucoup. C’est à une femme, Marthe, qu’il va dire qu’il est le Fils de Dieu : « Je suis la Résurrection et la vie » ; c’est à la Samaritaine qu’il dira aussi : « Je le suis, moi qui te parle » et c’est à Madeleine que le Ressuscité apparaîtra en premier et lui donnera la mission d’aller réconforter les apôtres, terrés dans le Cénacle. Il critiquera beaucoup d’hommes, docteurs de la Loi, scribes et pharisiens ; mais il aura toujours une attitude positive envers les femmes, même envers celle qui a été prise en flagrant délit d’adultère : « Moi non plus, je ne te condamne pas ». Que notre Église ouvre de plus en plus les portes à la moitié de l’humanité qui a souvent trouvé porte close. Amen
R/ Donne-nous l’Esprit de vie.
Dieu fidèle, ton alliance continue ses merveilles ;
pour que nous sachions les voir, ouvre nos cœurs.
Ta présence en nous est source vivifiante ;
qu’elle fertilise nos actions en ce jour.
Regarde ceux qui nous sont proches par la vie et le travail :
que leurs œuvres manifestent ta sagesse et ta bonté.
Ta volonté, Seigneur, est lumière sur le chemin ;
que les jeunes découvrent la joie de te servir.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
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