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Lundi de la 21ème semaine

du Temps de l’Eglise

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clé le royaume des Cieux devant les hommes ; vous-mêmes, en effet, n’y entrez pas, et vous ne laissez pas entrer ceux qui veulent entrer ! Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand c’est arrivé, vous faites de lui un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous ! Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : “Si l’on fait un serment par le Sanctuaire, il est nul ; mais si l’on fait un serment par l’or du Sanctuaire, on doit s’en acquitter.” Insensés et aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important : l’or ? ou bien le Sanctuaire qui consacre cet or ? Vous dites encore : “Si l’on fait un serment par l’autel, il est nul ; mais si l’on fait un serment par l’offrande posée sur l’autel, on doit s’en acquitter.” Aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important : l’offrande ? ou bien l’autel qui consacre cette offrande ? Celui donc qui fait un serment par l’autel fait un serment par l’autel et par tout ce qui est posé dessus ; celui qui fait un serment par le Sanctuaire fait un serment par le Sanctuaire et par Celui qui l’habite ; et celui qui fait un serment par le ciel fait un serment par le trône de Dieu et par Celui qui siège sur ce trône. »

« Malheureux êtes-vous ».  Ce n’est donc pas une condamnation que Jésus lance aujourd’hui, mais il est fait part de sa tristesse.  On pourrait traduire par « comme je vous plains », ou bien encore « je ne voudrais pas être à votre place », parce que, fondamentalement, Jésus se rend compte que ceux qui gèrent la Loi sont ainsi profondément malheureux.

Pourquoi sont-ils profondément malheureux ?  C’est assez simple : parce qu’ils vivent selon la lettre et pas selon l’esprit, voire l’Esprit.  C’est toujours facile de vivre notre existence en respectant scrupuleusement ce qui doit être fait.  Plus simple, c’est relatif évidemment, mais c’est plus simple que de se demander pourquoi la règle est ainsi ; essayer de voir ce qui est caché derrière. Je ne prends qu’un simple exemple.  Pourquoi devait-on manger du poisson le vendredi ?  Simplement parce que manger un poisson était beaucoup moins cher que de manger de la viande.  Cela, c’était réservé aux riches.  Mais si un morceau de poisson coute beaucoup plus cher qu’une saucisse de porc, que dois-je manger un jour de jeûne.  Pas besoin de vous donner la réponse.  Mais en mangeant un poisson, même très cher, je suis en règle … mais je suis malheureux, dit le Seigneur.

Pourquoi suis-je malheureux ?  Là aussi, c’est tout simple : parce que je n’ai pas mis d’amour.  Je me souviens une anecdote lorsque j’étais jeune vicaire.  Je vais visiter ma voisine le Vendredi-Saint.  Elle avait fait de la tarte.  Directement, elle me propose un morceau.  Je dis « oui » et après le premier, elle m’en propose un deuxième.  J’ai également dit « oui ».  Au niveau de la règle, j’étais en tort ; mais en acceptant sa tarte, je l’ai rendue heureuse d’avoir pu me partager son talent de cuisinière et n’ai-je pas été plus heureux que si je lui avais dit, avec un air contrit : « Non merci, c’est Vendredi-Saint, moi, je jeûne ».  Ah si le bon sens habitait notre foi, combien plus elle serait joyeuse.  Amen.  


Jésus, tendresse de Dieu pour la terre,

R/ Donne-nous l’Esprit de vie.

Dieu fidèle, ton alliance continue ses merveilles ;
pour que nous sachions les voir, ouvre nos cœurs.

Ta présence en nous est source vivifiante ; 
qu’elle fertilise nos actions en ce jour.

Regarde ceux qui nous sont proches par la vie et le travail :
que leurs œuvres manifestent ta sagesse et ta bonté.

Ta volonté, Seigneur, est lumière sur le chemin ; 
que les jeunes découvrent la joie de te servir.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
À l’approche de la rentrée, je confie au Seigneur le ministère du ou des prêtres de ma paroisse.

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