Saint Augustin
Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures. C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal. Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes, vous décorez les tombeaux des justes, et vous dites : “Si nous avions vécu à l’époque de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes.” Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères ! »
Le fait que la liturgie nous fait célébrer en deux jours la fête de la mère et du fils peut nous aider à voir clair dans le mystère de la vocation.
Fêter des saints, c’est d’abord fêter Dieu lui-même. Il faut toujours rappeler que la sainteté est d’abord et avant tout un don de Dieu. Comme le dit une prière eucharistique : « jusqu’à l’heure où nous serons avec toi, saints parmi les saints du ciel ». Si nous sommes tous appelés à la sainteté, capables, en d’autres termes, d’être des saints, ce n’est évidemment pas en fonction de nos forces humaines. C’est Dieu qui nous rend saint. C’est normal : il est le saint par excellence et nous sommes créés à son image et à sa ressemblance : c’est donc par lui que nous pouvons arriver à la sainteté. Mais certains, comme Monique et Augustin, plus vite que les autres.
C’est le deuxième point : Augustin est aussi devenu saint grâce à la prière et aux larmes de Monique que nous avons fêtée hier. Et là, je ne sais pas dire grand-chose, c’est un grand mystère, c’est le mystère de Dieu. Quand je me demande pourquoi je suis entré au séminaire il y a 40 ans dans quelques jours, je me dis que peut-être un religieuse inconnue, une dame ou un homme, perdu quelque part ont prié pour qu’il y ait des vocations. C’est pour cela que chaque année il y a un dimanche des vocations. Mais cela devrait être notre travail de tous les jours. Nous prions pour qu’il y ait des saints et des saintes, mais c’est le Seigneur qui accomplira ce travail, par notre intermédiaire sur untel ou une telle … Quel mystère, mais je crois profondément à ce mystère de l’intercession.
Et enfin, je vous l’ai déjà dit hier : il fallait évidemment la réponse d’Augustin. Dieu n’agit pas seulement par lui-même et par l’intercession d’autrui, mais par l’acceptation de celui ou de celle à qui il le propose. Acceptons-nous de devenir des saints ou des saintes ? Ou bien cela nous fait-il peur ou bien croyons-nous que ce n’est pas pour nous … Si nous voulons juste être des petits chrétiens « bien gentils », le Seigneur ne pourra pas faire beaucoup dans notre vie ; si nous le lui ouvrons qu’un tout petit peu nos mains, comment voulez-vous qu’il y mette son trésor infini d’amour ? Saint Paul VI le disait : « Le monde attend le passage des Saints là où les Saints passent, Dieu passe avec eux, soyez Saints comme Dieu ! Soyez Saints comme Dieu. »
R/ Jésus, Fils de Dieu, sanctifie tes frères !
Tout au long de ce jour, garde-nous en ta présence,
et rends-nous forts contre le mal.
Que ta sagesse nous tienne dans la vérité,
qu’elle éclaire nos projets et nos actes.
Ouvre nos yeux : qu’ils voient le pauvre et le malheureux,
que nous puissions te reconnaître en eux.
Accorde-nous la grâce
de ne faire à personne ce que nous redoutons pour nous.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
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