Samedi de la 21ème semaine
du Temps de l’Eglise
Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
Première bonne nouvelle : Le Seigneur nous confie ses biens. C’est ce qu’il a fait à la fin de la création du monde. À partir de dimanche et jusqu’au 4 octobre, fête de saint François d’Assise, nous célébrerons le mois du « Temps pour la création ». Inaugurée par le patriarche orthodoxe Dimitrios 1er de Constantinople en 1989, François a fait sienne cette initiative en 2015. C’est donc cette création, en quelque sorte, que le Seigneur a confiée à l’humanité. En parlant de l’œuvre qu’il avait fondée, Don Bosco disait : « Moi, j’ai fait le brouillon; vous mettrez les couleurs ». Cette phrase, on pourrait la mettre dans la bouche de Dieu lui-même le septième jour.
Vous le savez bien, dans Laudato Si, François parle d’une écologie intégrale, c’est-à-dire au centre de laquelle se trouve l’homme. Dieu n’a pas seulement confié la nature à l’homme, mais il a confié « l’homme à l’homme ». Et pour cela, il avait donné au Peuple qu’il s’était choisi la Loi de Moïse, ses commandements pour que l’homme vive heureux, en harmonie avec ses frères et sœurs. Et voilà que Jésus dévoile trois attitudes de l’humanité. Rien n’a vraiment changé …
On comprend directement que ceux qui n’ont rien fait alors qu’ils savaient que le Seigneur était « un homme dur qui moissonne là où il n’a pas semé, qui ramasse là où il n’a pas répandu le grain », c’est le Peuple élu. Mais nous comprenons que c’est aussi notre humanité. L’état de notre planète fait peine à voir, l’état de l’humanité qui se déchire en Ukraine et au Moyen-Orient fait tout aussi peine à voir. Pourquoi en arrive-t-on là ? La réponse de la parabole est étrange : parce que nous avons peur. Peur de prendre nos responsabilités avec tout ce que cela implique. C’est toujours plus simple de laisser continuer les choses comme elles sont. Si j’invite à une consommation raisonnable, certains vont me critiquer ; si j’essaie de résoudre un conflit, les uns et les autres vont me traiter de partisan … Je préfère aller enterrer la situation. Seigneur, tu n’as qu’à t’en occuper toi-même. L’homme rêve d’être le maître de l’univers et en même temps il a peur d’être le collaborateur de Dieu dans cet univers.
Et enfin, Dieu merci, il y ceux qui osent : les grands saints et les saints de tous les jours. Ceux-là - dont nous devrions être évidemment - n’ont pas peur d’agir puisqu’ils sont les serviteurs - c’est-à-dire les collaborateurs - de Dieu lui-même. Autrement dit, si Dieu m’a confié son œuvre tout entière, c’est parce qu’il me fait confiance, c’est parce qu’il croit que je peux y arriver. Oui, l’homme peut sauver la création. Certains le font à grande échelle par des lois et de grandes actions ; d’autres en essayant de moins gaspiller dans leur vie quotidienne. Certains, par la diplomatie entre autre, tenteront de résoudre les conflits et d’autres voudront vivre en paix avec leurs voisins. Peu importe. Mais osons, bâtissons, avançons et surtout, n’ayons pas peur. C’est ce que dit le Seigneur ressuscité. C’est aussi ce que dit le bon sens populaire : « La peur n’est pas bonne conseillère. » Amen.
R/ Nous te louons, Seigneur, et nous te bénissons !
Pour l’humilité de la Vierge, et sa docilité à ta Parole,
Pour son allégresse et pour l’œuvre en elle de l’Esprit,
Pour l’enfant qu’elle a porté, qu’elle a couché dans la mangeoire,
Pour son offrande au Temple et son obéissance à la Loi,
Pour sa présence à Cana, pour sa tranquille prière,
Pour sa foi dans l’épreuve, pour sa force au calvaire,
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
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