Jeudi de la 25ème semaine
du Temps de l’Église
Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, entendit parler de tout ce qui se passait et il ne savait que penser. En effet, certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d’entre les morts. D’autres disaient : « C’est le prophète Élie qui est apparu. » D’autres encore : « C’est un prophète d’autrefois qui est ressuscité. » Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? » Et il cherchait à le voir.
Il entend parler, il ne sait que penser, il cherchait à le voir. Voilà les trois verbes qui décrivent Hérode. Étonnamment, on pourrait dire que ce sont les trois verbes du chrétien. Comme quoi, le Seigneur peut se servir de tous pour nous faire grandir dans la foi.
Tout d’abord, Hérode entend parler. Il ouvre les oreilles, une fois de plus, il écoute le bruit du monde. Le monde nous parle de Dieu ; pas seulement sa Parole, la Bible, mais les événements, les réactions, les questions de nos contemporains. C’est ce qu’on appelle à la suite de Jésus, la lecture des signes des temps ou mieux la lecture théologique des signes des temps. Soyons attentifs à la Parole de Dieu « hors Bible ». Il nous parle de tant et de tant de manières. Certains appellent cela les clins d’œil de Dieu, ou en faisant une merveilleuse faute de français, les « clins Dieu de Dieu »
Ensuite, on nous dit qu’il ne savait que penser. Notre foi n’est pas en certitude cadenassée, elle est en éternel questionnement : « Qui es-tu, Seigneur ? » Comme tout amour, Dieu est et restera toujours un mystère ; mais un mystère dans le beau sens du terme : une réalité tellement grande qu’on en a jamais fini de faire le tour. Si je cadenasse Dieu dans des certitudes, il n’est plus un être vivant, mais une statue. Et attention, qu’une péniche heurte le pont Atlas, et la statue qu’on croyait indéboulonnable plonge dans la Meuse. Idem pour Dieu.
Et enfin, il cherchait à le voir. Plus je reconnaîtrai que je ne sais pas vraiment qui il est, plus je voudrai m’en approcher pour le connaître davantage. Je me souviens d’une femme, mariée depuis peu qui me disait, en parlant de son époux : « Oh, tu sais, après un an, j’en ai fait le tour ». Quelle tristesse ! Depuis l’Ancien Testament jusqu’à aujourd’hui, la Tradition de l’Église ne cesse à découvrir un peu plus davantage qui est notre Dieu. Ce travail de l’Église est le nôtre aussi. C’est chaque jour que le Seigneur nous demande : « Et toi, que dis-tu ? Pour toi qui suis-je ? » Amen
R/ Sois pour nous lumière et vérité !
Chaque jour tu renouvelles tes merveilles ;
ouvre nos yeux, donne-nous de les voir.
Toi, le Fils de l’homme,
fais-nous aimer notre condition d’homme.
Tu as passé en faisant le bien ;
que chacun de nos actes serve nos frères.
Tu es le Miséricordieux :
accorde-nous patience et bonté tout au long de ce jour.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
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