Mercredi de la 25ème semaine
du Temps de l’Église
Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
En ce temps-là, Jésus rassembla les Douze ; il leur donna pouvoir et autorité sur tous les démons, et de même pour faire des guérisons ; il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades. Il leur dit : « Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n’ayez pas chacun une tunique de rechange. Quand vous serez reçus dans une maison, restez-y ; c’est de là que vous repartirez. Et si les gens ne vous accueillent pas, sortez de la ville et secouez la poussière de vos pieds : ce sera un témoignage contre eux. »
On est à un tournant dans l’évangile de Luc. Jusqu’ici, les Douze ont marché avec Jésus ; il ne les a jamais laissés seuls. Et aujourd’hui, il y a un pas, un premier pas à franchir : partir sans lui. C’est ici, en quelque sorte, qu’ils vont apprendre leur métier, c’est-à-dire littéralement leur ministère : ils ont écouté le Seigneur, ils l’ont vu agir ; à leur tour. C’était l’évangile d’hier : ma famille, c’est ceux qui écoutent et mettent en pratique. Ils ont réussi leur premier examen, maintenant, deuxième partie : les travaux pratiques. Cela nous rappelle aussi, à nous, Église, qu’avant de partir, il nous faut écouter le Seigneur. Je vous l’ai dit, un verbe fondamental dans la Bible.
Luc insiste sur le rien. Ils partent et nous partons sans aucune assure humaine. Vous vous rappelez des paroles de Thérèse d’Avila : « Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie ; qui a Dieu ne manque de rien, Dieu seul suffit - solo Dios basta -. Ils n’ont rien, mais ils ont tout, puisque le Seigneur leur a donné pouvoir, leur a donné son pouvoir, sa force. Et si nous avons trop de moyens humains, nous risquons de croire que c’est nous et nous seuls qui faisons grandir le Royaume de Dieu : « Quelle chance tu as de m’avoir, Seigneur … !!! »Eh bien non, il leur faut, il nous faut rester dans l’humilité, dans la dépendance au beau sens du terme. Jésus dira qu’il ne fait rien de lui-même ; tout vient de son Père, alors qui serions-nous, qui pourrions agir sans lui ?
Et trois, comme toujours, la grande liberté de tout homme. On est accueilli, on entre dans la maison ; on ne l’est pas, on s’en va, en ne gardant même pas un peu de poussière. Nous ne sommes pas là pour convaincre. Vous vous rappelez la petite Bernadette qui va dire à son curé Peyramale que Marie demande une chapelle. Devant son curé qui ne la croit pas, elle dit tout simplement, avec une grande justesse théologique : « je ne suis pas chargée de vous le faire croire, mais bien de vous le dire ». C’est sans doute la plus grande preuve d’amour que d’accepter que l’autre n’entre pas dans notre amour, dans l’amour de Dieu. Amen.
R/ Jésus, Fils de Dieu, sanctifie tes frères !
Tout au long de ce jour, garde-nous en ta présence,
et rends-nous forts contre le mal.
Que ta sagesse nous tienne dans la vérité,
qu’elle éclaire nos projets et nos actes.
Ouvre nos yeux : qu’ils voient le pauvre et le malheureux,
que nous puissions te reconnaître en eux.
Accorde-nous la grâce
de ne faire à personne ce que nous redoutons pour nous.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
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