Saint Vincent de Paul
Mettons-nous en présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ; Seigneur, à notre secours !
En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Au dire des foules, qui suis-je ? » Ils répondirent : « Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ; et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Pierre prit la parole et dit : « Le Christ, le Messie de Dieu. » Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de le dire à personne, et déclara : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Hier, nous entendions Hérode qui se demandait qui était Jésus dont il avait entendu parler et qui cherchait à le voir : « Qui est-il celui dont j’ai entendu parler ? » C’est la question de quelqu’un qui est loin de la foi. Jésus semble aller dans le même sens : « Qu’est-ce que les gens disent de moi ? » Et ce n’est pas si mal que cela comme réponse : Jean, Élie ou un prophète.
Jean le Baptiste : celui qui annonce et qui invite à la conversion pour bien accueillir. Si tu veux accueillir Jésus, change ton cœur, change de direction dans ta vie.
Élie dont on disait qu’il n’était pas mort - emporté sur un char de feu - et qu’il reviendrait juste avant le Messie. Élie qui fait l’expérience de la présence de Dieu dans le bruissement d’une brise légère.
Un prophète, un homme de Dieu, choisi par lui et envoyé par lui pour parler de lui, en son nom.
Trois réponses belles mais incomplètes … mais c’est déjà pas mal !
Ensuite, la réponse de Pierre : La plus grande distinction avec les félicitations du Jury ; pas moyen de faire mieux. Mais on pourrait dire qu’il sort la réponse du catéchisme de l’époque ; c’est juste mais c’est presque une réponse toute faite. Il dit quelque chose de fondamental, mais - et les autres évangélistes le disent bien - c’est une réponse qui ne comprend pas vraiment ce qu’il dit, c’est une définition, sans savoir vraiment ce qu’elle contient. Il ne faut donc le dire à personne, surtout pas à ceux qui attendent un Messie sauveur à leur sauce, leur sauce de pouvoir.
Et enfin, en quelque sorte, la réponse de Jésus : Oui les premiers n’ont pas tout-à-fait faux ; oui Pierre a tout-à-fait raison, mais voilà que Jésus révèle la véritable identité du Messie. Avec le Baptiste, il faut se convertir, avec Élie faire l’expérience d’un Dieu proche, avec les prophètes découvrir que Jésus est choisi par son Père pour parler de lui, avec Pierre qu’il est le Messie attendu. Oui, tout cela est juste, mais il faut ne pas oublier que le Baptiste a été décapité, Élie a beaucoup souffert de l’autorité politique, beaucoup de prophètes y ont laissé leur peau et Jésus sera le Messie souffrant dont parle Isaïe et que nous lisons chaque année aux jours de la Passion. Luc ne parle pas du fameux « Arrière, Satan » adressé à Pierre qui n’en veut pas, mais il faudra qu’ils le découvrent au Vendredi-Saint pour le retrouver au jour de Pâques. Amen.
R/ Béni sois-tu, ô Christ, notre Sauveur !
Du ciel, tu es descendu comme la lumière.
De Marie, tu es né comme le germe divin.
De la croix, tu es tombé comme le fruit.
Au ciel tu es monté, prémices des vivants.
Tu te présentes au Père comme l’offrande parfaite.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
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