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Vendredi de la 29ème semaine

du Temps de l'Église 


 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir, et c’est ce qui arrive. Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu’il fera une chaleur torride, et cela arrive. Hypocrites ! Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui, afin d’éviter qu’il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l’huissier, et que l’huissier ne te jette en prison. Je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime. »

De la météorologie à la théologie …  Dans les deux cas, c’est compliqué, nous en faisons l’expérience tous les jours : on nous annonce une belle journée ensoleillée, et de fait, il y a du soleil … mais bien au-dessus des nuages.  On nous dit que le Seigneur agit en chacune de nos journées, qu’il est avec nous toujours et partout et nous avons l’impression, le soir, que c’est surtout par son absence qu’il a brillé. Le Seigneur nous a donné un cœur et une intelligence … et c’est pour nous en servir.  C’est la cardinal Cardijn qui utilisait une méthode qu’il résumait en trois verbes : Voir - juger - agir.  Mais d’abord et avant tout : voir, regarder et au-delà, écouter, entendre …  

Deux.  « Ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? ».  Jésus parle de sa venue au cœur de la vie des hommes, il y a 2.000 ans dans cet évangile, mais cette phrase est pour nous aujourd’hui.  Et là, c’est le deuxième verbe de ce cardinal belge : juger.  Forts de notre intelligence et de notre cœur, mais aussi, maintenant de notre conscience, il nous faut discerner dans le monde ce qui est signe de la croissance du Royaume ou de sa régression.  Des choses sont évidentes : la guerre le fait reculer et la solidarité le font avancer.  Mais il y a des événements qui sont plus difficiles à déchiffrer et dans le monde et dans ma vie.  Acheter dans tel magasin, rouler dans telle voiture …  parfois, cela demande des recherches sur internet ou tout simplement un peu de bon sens.

Et trois.  Agir.  « Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire … »  Comment, dans ma vie concrète, vais-je transformer les idées en actes.  Vous connaissez comme moi les « il n’y a qu’à », « il faudrait que », « ah si ! »  Allons-nous rester aux « promesses électorales » ou allons-nous retrousser nos manches.  Une petite histoire pour terminer.  Un homme arrive au ciel - c’est pas mal - mais il demande à visiter l’enfer.  Là, il est reçu par Satan et découvre un monde idyllique : apéro, piscine, buffet à volonté … bref, la totale.  Il retourne chez Pierre et lui dit qu’il choisit l’enfer.  Pierre le lui accorde.  Il retourne en enfer et là découvre un désert, aride ou tout le monde est malheureux.  Il s’en étonne à Satan, en lui disant que hier c’était beaucoup mieux.  Et Satan de répondre : « oui, mais hier, j’étais en campagne électorale ».  À méditer.  Amen   

Par sa mort sur la croix, le Christ a sauvé le genre humain. Bénissons-le :

R/ Béni sois-tu, ô Christ, notre Sauveur !

Du ciel, tu es descendu comme la lumière.

De Marie, tu es né comme le germe divin.

De la croix, tu es tombé comme le fruit.

Au ciel tu es monté, prémices des vivants.

Tu te présentes au Père comme l’offrande parfaite.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
Il est question dans les textes du jour d’humilité, de douceur, de patience… tout ce dont manque notre monde ! Quel geste de douceur puis-je offrir aujourd’hui ?



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