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Mardi de la 34ème semaine

du Temps de l'Eglise

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

    En ce temps-là, comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : “C’est moi”, ou encore : “Le moment est tout proche.” Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. »

Quand Luc écrit ce texte, la prophétie n’est plus une prophétie puisque le Temple – comme une bonne partie de Jérusalem - a été détruit en 70 par le Juifs.  De nouveau, pour eux, l’absence de Dieu pour son peuple puisque ce lieu est sa « maison ».  Pour les chrétiens, les choses ne vont pas de la même manière puisque Jésus est le nouveau Temple et que, depuis la Pentecôte, chaque chrétien est le Temple de l’Esprit.

Deux.  Mais, quand Luc écrit ce texte, ce sont les persécutions qui sont bien présentes dans la vie des chrétiens.  « Ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » Jésus ne nie pas le mal et la souffrance ; lui-même en a fait l’expérience au maximum dans la passion et sur la croix, nous nous le sommes rappelés dimanche.  Mais il nous redit aujourd’hui de ne pas être terrifiés.  Le petit Robert nous dit que la terreur est « une peur extrême qui bouleverse, paralyse. »  Il s’agit donc de ne pas être paralysé par les persécutions et toutes les épreuves de notre monde actuel ; cela ne doit pas nous empêcher de continuer d’avancer, d’être des pèlerins d’espérance au cœur du monde.

Pourquoi pèlerins d’espérance ? Parce que Jésus nous dit que cela n’est pas le signe de la fin.  Non, ce que nous vivons n’est pas la fin du monde ; ce que nous vivons est peut-être la fin d’un monde … et c’est très différent !  Paul, dans sa deuxième lettre aux chrétiens de Corinthe le dit très clairement : « Le monde ancien s'en est allé, un monde nouveau est déjà né. »  Ce qui est très beau c’est qu’on nous dit que c’est au moment-même – pas après – où un monde s’effondre qu’on voit déjà le début d’un nouveau monde.  Alors, quelle espérance ! Mais à nous de nous tourner vers ce qui naît plutôt que vers ce qui meurt. Amen   

Par le Fils, et dans l’Esprit,
adressons notre prière au Père qui nous aime :

R/ Fais-nous vivre de ton Esprit.

Au matin du monde,
ton Esprit sur les eaux éveillait la vie.
Éveille-nous à ta louange, pour ton service.

À l’aube du salut,
ton Esprit en Marie formait le Messie. 
Forme-nous à l’obéissance, pour ton règne.

Au jour de la Pentecôte,
ton Esprit parlait par la bouche des Apôtres. 
Mets sur nos lèvres la parole qui sauve.

Au matin de ce jour,
l’Esprit travaille en nous. 
Qu’il habite nos prières et féconde nos efforts.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
Et si je priais aujourd’hui « la Bible dans une main et le journal dans l’autre » ? Quelles seront alors les intentions de mon cœur ?

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