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Immaculée Conception de la Vierge Marie

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

 En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. »
Alors l’ange la quitta.

Voilà le texte que j'ai publié dans "Dimanche" à l'occasion de cette fête.

Faites une petite enquête autour de vous en demandant ce qu’est l’Immaculée Conception.  Fort à parier que beaucoup vous diront que c’est le fait que Marie a conçu Jésus sans l’intervention d’un homme, en gardant ainsi sa virginité.  Tout faux …  Cela, c’est ce qu’on appelle la conception virginale.  Alors, qu’est-ce donc, cette célébration du 8 décembre ?

Pour la bien comprendre et ne pas tomber dans une mariologie à bon marché, il est toujours bon de se rappeler que Marie est en lien avec l’Eglise.  Voilà ce que la Préface de la messe de l’Assomption nous dit : « Elle est le commencement et l’image de ce que deviendra ton Église en sa plénitude, elle est signe d’espérance et source de réconfort pour ton peuple encore en chemin. » Voilà donc que Marie vit en plénitude ce que l’Eglise vit, mais en chemin et cela nous donne de l’espérance : « Oui, c’est possible et cela arrivera ! »

Mais qu’est-ce que c’est ? Voilà ce que l’Eglise dit de ce dogme proclamé par Pie IX en 1854 : « Privilège selon lequel, en vertu d’une grâce exceptionnelle, la Vierge Marie est née préservée du péché originel. »  Bien compliqué tout ça …  Pour parler plus simplement : parce que Dieu allait venir habiter le sein de Marie, voilà que son action se manifeste déjà, dès avant sa venue.  Ce n’est pas Marie qui, par sa volonté, enlève la possibilité du péché dans sa vie ; c’est plutôt comme une contagion.  Parce que Dieu est sans péché, Marie est sans péché et cela dès les premiers instants de sa création.  Le pur rend pur, le beau rend beau, la lumière illumine ce qu’elle éclaire.  C’est la lumière de Dieu qui éclaire déjà Marie au commencement de son existence.
Mais, Marie est notre image, elle est en plénitude ce que nous vivons en commencement.  Alors quelle espérance pour l’Eglise que nous sommes ; quelle espérance au moment où nous découvrons toutes les horreurs qui peuvent s’y vivre !  Oui, si l’Eglise est loin d’être sans péché, parce qu’elle est aussi la demeure de Dieu, il enlèvera ce péché.  Sa lumière éclaire l’Eglise.  Sa lumière l’éclaire autant que Marie, mais nous y mettons tant et tant d’écrans.  Il faut donc que le « oui » de Marie à l’Annonciation devienne le « oui » de l’Eglise ; il faut que l’Eglise devienne toujours plus celle qui accepte Dieu dans sa vie, même si, comme Marie, elle se demande : « Comment cela va-t-il se faire ? »

La honte de l’Eglise face aux abus de toutes sortes nous apprend l’humilité.  Non, nous ne tenons pas le gouvernail ; mais je te laisse, Seigneur, tenir le gouvernail de l’Eglise.   Comme Marie, je me fais ouverture ; ouverture à ton action, toujours étonnante. Comme Marie, je veux me faire servante, collaboratrice de ton œuvre, non pas la mienne.  Il nous faut donc oser des chemins nouveaux, comme nous y invite - lentement sans doute - ce dernier synode sur la synodalité.  Il nous faut prendre les chemins de l’espérance, ce que nous sommes invités à faire dans cette Année Sainte à notre porte.  Espérer ?  Oui, car si Dieu promet que l’Eglise puisse devenir sans tache, cela se fera.  Quand et comment ? Je te fais confiance ! N’est-ce pas cela, la foi ?

 Célébrons Jésus, notre Sauveur, qui a voulu naître de la Vierge Marie :

R/ Jésus, fils de Marie, exauce-nous !

Soleil de justice,
la Vierge te précède comme l’aurore avant le jour :
donne-nous de marcher dans ta lumière.

Verbe éternel, tu as choisi pour mère la Vierge très pure :
délivre-nous des liens du péché.

Notre Sauveur,
tu as voulu que Marie te suive au Calvaire :
accorde-nous d’espérer la joie de Pâques.

Fils unique de Dieu, à l’heure où tu t’es offert sur la croix,
tu nous as donné Marie pour mère : 
écoute sa prière quand elle intercède pour nous.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
En cette solennité de l’Immaculée Conception, je peux méditer le mystère de l’Annonciation avec une dizaine de chapelet.

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