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3ème dimanche

du Temps de l'Eglise - C -

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

 Beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole. C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus. En ce temps-là, lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge. Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »

Luc, vous l’avez entendu, n’est pas un des apôtres qui a suivi Jésus.  Et donc, il va écrire son évangile en fonction de ce qu’il a entendu de la part des autres ; et vous le savez bien, il va être tout particulièrement frappé par ce que l’on va lui dire de la miséricorde, de l’amour infini du Seigneur.  C’est à lui que l’on doit les trois paraboles de la pièce, de la brebis et du fils perdus.  Je vous invite, au moment de rejoindre vos pénates à écrire aussi un 5ème évangile.  Dans tout ce que nous avons reçu ici, qu’est-ce qui m’a le plus frappé ; quel aspect de notre Dieu ai-je découvert ou redécouvert ; quelle est cette grâce d’un baptême nouveau, renouvelé qui m’été donnée comme un cadeau du Seigneur ?  N’ayez pas peur de prendre un bout de papier, puis de mettre votre évangile dans votre Bible, et relisez-le aux jours où vous sentez que votre capital d’espérance est en berne.

Car c’est la fin de l’évangile : cette parole de l’Ecriture, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit ; aujourd’hui dans la synagogue de Nazareth, mais aujourd’hui dans cette chapelle de La Flatière.   Nous sommes invités à suivre cette phrase de saint Charles Borromée : « Aujourd’hui, je commence à servir Dieu ».  Aujourd’hui et je commence, pas je re-commence.  Nous avons redécouvert la grâce de notre baptême comme un nouveau baptême, celui dans l’Esprit-Saint et dans le feu.  Et cet aujourd’hui qui commence est très clair :  « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. »  Le baptême tout simplement, nous sommes des consacrés, nous avons reçu l’onction, un des symboles de l’Esprit, rappelez-vous les 7 dons de l’Esprit. Nous ne « pouvons » pas nous décourager, puisque l’Esprit est en nous, puisque nous sommes la demeure de Dieu et donc, dès que cela nous guettera chez nous, nous nous rappellerons cette phrase : « L’Esprit du Seigneur est sur moi ».  Alors espérance audacieuse dans vos communautés et paroisses. Et pour en être toujours convaincu : Dimanche de la Parole, notre espérance trouve sa source en quelqu’un.  Ce quelqu’un, nous ne pouvons pas toujours le rencontrer dans l’eucharistie, mais nous pouvons toujours l’avoir dans notre smartphone qui contient la Bible.  Plongeons dedans à pieds joints.

Et enfin, la mission : « Apporter Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur ».  Je vous l’ai dit et je vous le redis au moment où nous quittons la Flatière : l’Eglise n’est pas pour elle, elle est pour le monde, c’est sa raison d’être.  Et si nous sommes venus ici recevoir une nouvelle batterie, cette batterie, elle n’est pas pour nous, elle est pour partir en mission.  La Flatière a du sens parce qu’on s’en va, en quelque sorte.  Et Jésus nous aide puisqu’il nous dit notre mission.  Hier, avec l’Apocalypse, nous avons vu comment garder cette batterie en bon état ; aujourd’hui, il nous dit comment l’utiliser cette batterie toute nouvelle. Faut-il vous le rappeler encore une fois : tout sauf de la morale.  Faire la morale autour de nous, c’est le moyen le plus simple pour fabriquer des anti-chrétiens.  Pas de la morale, mais quelqu’un qui n’a que l’amour et donc qui donne de la libération, de la guérison.  Nous quittons donc ce lieu comme les facteurs des lettres d’amour de Dieu pour le monde.  Amen 


 Vivante, la parole de Dieu est neuve chaque jour. Pour tous les chrétiens, qu’ils apprennent à la lire, à la partager et à la prier en petites communautés de proximité, prions le Seigneur. 

Le pape François a institué ce dimanche celui de la Parole. Pour les exégètes, les prédicateurs, les enseignants, les équipes liturgiques, que tous soient au service de la Parole, prions le Seigneur. 

Prendre la parole est parfois un défi. Pour les femmes et les hommes qui prennent la parole en public, que leurs discours invitent les peuples à la confiance et au respect, prions le Seigneur. 

La parole de Dieu est contagieuse. Pour nous tous rassemblés, que nous devenions porteurs de la Bonne Nouvelle auprès des pauvres, des migrants, des malades, prions le Seigneur. 

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

   Comment puis-je être témoin cette semaine d’une Parole vivante ?
Quel commentaire de la Bible vais-je lire en 2025 ?

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