2ème dimanche de Carême C
C’est un dimanche tout en lumière que nous sommes invités à vivre aujourd’hui.
En lumière, tout d’abord avec Abraham. Sans enfant, Abraham se demande très légitimement comment sa descendance va pouvoir continuer. En toute logique, Abraham devrait se regarder lui-même. Il le fera d’ailleurs, en se donnant une descendance, non pas avec son épouse Sara, mais avec sa servante. Mais voilà que le texte montre un tournant radical : si tu veux savoir comment agir, arrête de te regarder, lui dit le Seigneur, mais « regarde le ciel », autrement dit : regarde-moi. Changement radical dans la vie du Père des croyants et donc changement radical dans notre vie. Arrêtons de nous prendre pour Dieu et de chercher par nous-mêmes des solutions pour notre vie. Regardons plutôt le ciel, tournons-nous vers le Seigneur et il nous éclairera. Le psaume mettait dans la bouche de Dieu ces paroles : « Cherchez ma face » et le psalmiste de répondre : « C’est toi, Seigneur, qui est ma lumière et mon salut ».
Paul franchit l’étape suivante : à force de regarder vers le ciel, nous sommes déjà un peu au ciel. A force de regarder le corps glorieux de Dieu en Jésus, voilà, selon ses paroles, qu’il « transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux ». Adam signifiait le terrien, le terreux ; désormais notre prénom à nous les chrétiens est « René(e) », un prénom qu’on n'entend plus beaucoup mais qui est notre prénom fondamental : je suis né à nouveau, de l’eau et de l’Esprit ; parce que je regarde le ciel, parce ce que je ne vis plus ma vie seul, mais en collaboration avec Dieu, en regard de Dieu.
Et nous avons le sommet avec l’évangile. Désormais, nous ne devons plus regarder le ciel, puisque le ciel est venu parmi nous. En Jésus, voilà que le ciel est descendu sur la terre ; voilà que ce n’est plus nous qui devons nous approcher de Dieu, mais Dieu qui s’est approché de nous. Désormais, depuis la nuit de Noël, le ciel est déjà sur la terre. En Jésus, désormais tout homme a l’aspect de son visage qui change : nous n’avons plus le visage d’un mourant, mais d’un « naissant ». Désormais, le vêtement d’une blancheur éblouissante n’est plus le linceul, mais le vêtement du baptême. Désormais Moïse et Elie ne sont plus des hommes du passé enfermés dans le vieux livre de la Torah ; désormais, ils sont des vivants puisque Jésus est le Verbe, la Parole vivante de Dieu.
Alors, quelle tentation de vouloir rester sur cette montagne qui semble être sur terre et dans les cieux. Désormais, nous devons descendre de la montagne car la plaine est aussi montagne puisque le Seigneur l’habite. Désormais, il nous suffit d’écouter le Fils bien-aimé et de nous émerveiller sans cesse que nous sommes et que tout homme est fils bien-aimé, fille bien-aimée. Amen
l’Esprit Saint éclaire ses chemins.
« Le Seigneur est le rempart de ma vie. » Les dirigeants politiques des pays riches ont pour responsabilité de construire des remparts contre la pauvreté. Prions pour qu’ils luttent ensemble pour plus de justice.
« Écoute, Seigneur, je t’appelle. » Les personnes malades et isolées par un handicap auditif ou visuel crient vers le Seigneur. Prions pour qu’elles soient accompagnées et soutenues.
« Je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. » Les
accompagnateurs des catéchumènes sont appelés pour leur montrer le chemin vers Pâques. Prions pour qu’ils témoignent avec joie de leur espérance.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
Vers qui puis-je tendre les mains cette semaine ?

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