Lundi de la 5ème semaine de carême
« Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit aura la lumière de la vie. »
Et tout d’abord, « je suis ». Vous le savez bien, ici, c’est bien plus que le verbe être conjugué à la première personne de l’indicatif présent, comme on nous l’a appris à l’école. « Je suis », c’est d’abord et avant tout le nom de Dieu lui-même ; ce nom qu’il a donné de lui-même à Moïse alors qu’il l’envoyait auprès de Pharaon pour lui demander de libérer son peuple.
On approche de la Semaine Sainte et donc, on comprend tout de suite. Jésus nous dit qu’il est celui qui va libérer son peuple -chacune et chacun d’entre nous - de l’esclavage de la mort et du péché. Et en plus, il dit qui il est : pas un prophète, mais le messie attendu, le Fils de Dieu lui-même.
Je suis la Lumière du monde. Non pas des chrétiens ou des croyants, mais du monde. Comme aux jours de la création du soleil et de tous les luminaires, désormais, c’est une personne, et non plus une chose qui éclaire le monde entier. Et j’insiste bien, le monde entier. Nous avons souvent l’impression que notre monde est dans les ténèbres, et c’est vrai que la situation actuelle peut nous conforter dans cette opinion. Eh bien non ! Comme chrétiens, nous croyons que les ténèbres sont vaincues. Mais vous le savez bien, lorsqu’on est éclairés par le soleil, il y a aussi l’ombre de nous-mêmes ou des objets qui s’installe. Quand il n’y a pas de soleil, il n’y a pas d’ombre, mais plus il y a du soleil, plus il y a de l’ombre. C’est cela que nous vivons : c’est parce que la lumière est venue que les ténèbres nous apparaissent parfois encore plus épaisses.
« Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit aura la lumière de la vie. »
La lumière est pour le monde entier, mais elle devient lumière de vie pour ceux qui suivent Jésus, qui mettent leurs pas dans ses pas. Tout est offert à tout le monde, mais je suis libre de marcher derrière Jésus ou de le refuser. Et, dit Jésus, si nous le suivons, nous aurons la vie. Le soleil seul, ne suffit pas à donner la vie à une graine. Il lui faut aussi une bonne terre - c’est une parabole - ; il lui faut de l’eau et il dira à la Samaritaine : « l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source de vie éternelle » ; il lui faut de l’engrais et c’est la parabole du figuier stérile. La terre, l’eau et l’engrais, ils viennent de notre adhésion au Christ. C’est ce que nous nous apprêtons à faire en redisant notre foi la nuit de Pâques. Amen
R/ Conduis-nous sur tes chemins.
Ouvre à ton peuple la voie du salut,
mets en nous le désir de te ressembler.
Apprends-nous à te reconnaître en nos frères,
rends-nous attentifs à leur souffrance.
Accorde-nous d’accomplir ta volonté,
fais-nous la grâce d’un cœur qui te cherche.
Donne à tes frères de former un seul corps,
oublie nos fautes contre l’unité.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
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