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Mardi de la 5ème semaine de carême 

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, ésus disait aux Pharisiens : « Je m’en vais ;
vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais,
vous ne pouvez pas aller. » Les Juifs disaient : « Veut-il donc se donner la mort, puisqu’il dit : “Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller” ? » Il leur répondit : « Vous, vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous, vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. » Alors, ils lui demandaient : « Toi, qui es-tu ? » Jésus leur répondit : « Je n’ai pas cessé de vous le dire. À votre sujet, j’ai beaucoup à dire et à juger. D’ailleurs Celui qui m’a envoyé dit la vérité,et ce que j’ai entendu de lui, je le dis pour le monde. » Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père. Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même ; ce que je dis là, je le dis comme le Père me l’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. » Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.

« Vous ne pouvez pas aller là où je m’en vais ».  C’est étonnant, puisque durant toute sa vie, Jésus a fait comprendre le contraire.  Qu’est-ce que cela veut dire concrètement ?  Au fond, c’est toujours la même rengaine : n’essayez pas d’arriver seul dans le Royaume des cieux.  Il ne dépend pas de votre volonté mais c’est une grâce, un cadeau qui vous est fait ; un cadeau que je vous fais.  Et pour cela il faudra attendre la Résurrection et plus encore l’Ascension, pour que Jésus qui est la tête du Corps puisse emmener avec lui les autres membres de ce Corps : chacune et chacun d’entre nous.  On est donc bien loin de l’expression : « Il faut gagner son paradis ».  Non, on ne le gagne pas, on le reçoit comme un cadeau de Dieu lui-même.   C’est parce que Jésus a fait le voyage du ciel à la terre à Noël, qu’il pourra nous prendre avec lui de la terre au ciel à Pâques et à l’Ascension.

Et pour cela, il « faut » qu’il soit élevé.  Élevé, non pas au ciel, mais sur la croix.  De façon très étonnante, la croix est le premier étage vers le ciel.  Nous ne célébrerons la nuit de Pâques que parce que, juste avant, nous avons célébré la nuit du Vendredi-Saint et les ténèbres du Samedi-Saint.  C’est parce que Jésus a voulu, a accepté de vivre l’amour jusqu’au bout que cela le conduira à la mort de la Croix.  Personne parmi les Juifs, ne pouvait imaginer un Dieu qui aime chaque homme et chaque femme en ce monde, même le plus défiguré par le péché ; qu’il est un Dieu qui ne cesse jamais de pardonner.  Mais Jésus vivra l’amour jusqu’au bout et cela le conduira à la croix.  On pourrait dire que l’amour est la clé qui ouvre la porte du paradis.  Et c’est la croix qui lui donne la clé.

Et donc, par deux fois, Jésus nous dit que nous devons croire qu’il est le « Je suis », qu’il et le Messie, le Fils bien-aimé de Dieu.  Tant que nous n’admettons pas que c’est l’Amour incarné en Jésus qui est la clé de la porte d’entrée du Royaume, nous mourrons.  Car vivre sans amour, c’est comme mourir.  Je reviens d’Inde.  La fondatrice du Volontariat a commencé à travailler avec des religieuses qui récupéraient les enfants abandonnés.  Elles les nourrissaient bien et pourtant l’immense majorité mourrait.  En fait, la spiritualité de ce temps ne permettaient pas aux religieuses de cette congrégation de prendre les enfants dans les bras, de les cajoler, de leur faire plein de câlins.  Alors, ils avaient beau avoir vitamines et nourriture, autant qu’ils en voulaient, il mourraient.  Cela m’a beaucoup frappé.  Si nous ne croyons pas en Jésus-Amour, nous sommes des morts, non par condamnation, mais simplement parce que seul l’amour fait vivre.  Amen       

Seigneur Jésus, tu es venu nous appeler à la conversion du cœur, nous crions vers toi :

R/ Seigneur, sauve-nous !

Nous confessons que nous avons péché :
dans ta miséricorde, accorde-nous ton pardon.

Fais-nous garder ta parole dans un cœur patient :
qu’elle donne son fruit au temps favorable.

Conduis-nous vers ton Eucharistie
pour que nous vivions pleinement le mystère de Pâques.

Engage nos forces pour ta justice,
que l’Église te serve en servant les hommes.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Je prends des nouvelles d’une personne à qui je n’ai pas parlé depuis longtemps, en faisant bien attention à l’écouter et à accueillir ce qu’elle me confie.

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