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 Mercredi de la 4ème semaine de Carême 

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs : « Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre. » C’est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le tuer, car non seulement il ne respectait pas le sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l’égal de Dieu. Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen, amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. Il lui montrera des œuvres plus grandes encore, si bien que vous serez dans l’étonnement. Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut. Car le Père ne juge personne : il a donné au Fils tout pouvoir pour juger, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneur au Père, qui l’a envoyé. Amen, amen, je vous le dis : qui écoute ma parole et croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie. Amen, amen, je vous le dis : l’heure vient – et c’est maintenant – où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même ; et il lui a donné pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme. Ne soyez pas étonnés ; l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix ; alors, ceux qui ont fait le bien sortiront pour ressusciter et vivre, ceux qui ont fait le mal, pour ressusciter et être jugés. Moi, je ne peux rien faire de moi-même ; je rends mon jugement d’après ce que j’entends, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. »

« Qu’il repose en paix ».  Le fameux R.I.P qu’on retrouve sur beaucoup de nos pierres tombales « Requiescat in pace ».  Rien de plus faux.  Et c’est vrai que dans notre imaginaire, nous voyons Dieu assis sur un fauteuil confortable et nous tout autant, attendant que l’éternité se passe.  Et voilà que Jésus nous dit que son Père travaille et que lui aussi.  La petite Thérèse l’a bien compris, elle qui a dit : « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre ». Il est grand temps de changer nos épitaphes en « Qu’il travaille en paix »  

Jésus travaille par imitation.  Il regarde ce que son Père fait et il agit de la même manière.  Lors de la première création du monde, il a séparé le bien du mal, la lumière des ténèbres ; il a ordonné un monde qui était « tohu-bohu ».  Fondamentalement, n’est-ce pas cela guérir ?  Remettre de l’ordre là où règne le désordre.  Si le sabbat est le jour du repos, il est un jour de repos comme celui que Dieu vit.  Non pas un repos de sieste, mais un repos des activités habituelles pour pouvoir se consacrer à une nouvelle création, à guérir, à sauver, à consoler …  Voilà comment les chrétiens se reposent le dimanche.

Enfin, en écoutant le Parole du Seigneur, nous passons déjà de la mort à la vie.  Et c’est normal.  Jésus est la Parole Vivante de Dieu.  Si je suis en contact avec la vie, je deviens un vivant.  Je vous l’ai déjà dit : notre carême n’a de sens que parce qu’il conduit à la joie de Pâques.  Ce jour-là, nous serons pleinement ressuscités avec le Seigneur.  Alors comment nous y préparer à cette vie nouvelle ?  Bien au-delà de nous priver de chocolat, prenons beaucoup de temps dans les quelques jours de carême qui nous restent pour plonger dans la Parole de Dieu, pour nous habituer déjà à la vie nouvelle. 

Jour après jour, cherchons le Seigneur :
qu’il mette en nous le désir de le suivre.

R/ Seigneur, fais-nous connaître tes chemins.

Toi qui nous invites à la pénitence,
tu nous appelles à la vie.

Enseigne-nous le jeûne que tu préfères :
ouvrir les prisons, nourrir les affamés.

Apprends-nous à donner sans retour
ce que nous avons et ce que nous sommes.

Donne-nous de marcher dans la voie de pauvreté
où tu conduisais Marie, ta servante.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Je prends le temps de réfléchir à l’impact de mes choix sur l’environnement. J’identifie les changements à apporter dans ma vie quotidienne, que ce soit à la maison ou au travail, pour protéger notre planète. (Invitation proposée avec le CCFD-Terre solidaire)

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