Vendredi de la 4ème semaine de carême
Si un enseignant veut démolir un élève, il suffit de lui dire qu’il le connaît très bien et que donc il sait que c’est lui qui a fait telle ou telle bêtise. Rien de plus simple. C’est effectivement ce qui se passe dans cet évangile : on connaît bien Jésus ; on sait d’où il vient ; « ce n’est jamais qu’un » … Oui, ils connaissent Jésus, sa famille, son origine, son métier … mais ls ne le connaissent pas. Faut-il vous rappeler encore une fois que connaître dans la Bible, c’est avoir une relation amoureuse. Et c’est tout le contraire dont nous sommes les témoins dans ce texte. Bien loin de l’aimer, ils cherchent à l’arrêter.
On est juste avant la fête de Souccot, ou fête des Tentes, une des trois fêtes de pèlerinage durant lesquelles les Juifs montaient au Temple de Jérusalem. La fête de Souccot dure une semaine et commémore les quarante années passées au désert par le peuple d’Israël, sous la protection de Dieu. Pendant cet exode, les hébreux vivaient dans les tentes (Soucca). Le caractère très fragile de cette habitation montre combien nous sommes dépendants de Dieu. Ce n’est donc pas un hasard si l’on situe cet événement à ce moment. Jésus est la nouvelle tente, il est le nouveau Temple qui protège désormais le Peuple de Dieu. Mais visiblement, ses auditeurs n’acceptent pas qu’ils ont besoin de Dieu pour être protégés. Ils veulent être eux-mêmes leur propre tente. Pas facile d’accepter que l’on a besoin d’un autre. Mais on le peut si on a une relation d’amour avec lui. N’est-ce pas ce que vous vivez, vous, les couples. J’ai besoin de toi pour me sentir en sécurité.
Son heure n’est pas encore venue. Jésus avait déjà prononcé cette phrase aux noces de Cana. L’heure de Jésus, c’est le parfait accomplissement de sa mission. Ce qu’il a vécu durant toute sa vie va se réaliser pleinement dans le mystère pascal : « ma vie, nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne ». Dans la Cène, le lavement des pieds, la passion et la résurrection, tout va être dévoilé : « il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime »
comme le fils qui a dilapidé l’héritage :
toi, le Fils bien-aimé, conduis-nous vers le Père.
Nous voici devant toi comme la pécheresse accusée :
toi qui es sans péché, donne-nous le pardon.
Nous voici devant toi comme Zachée le publicain :
toi, l’ami des pécheurs, apprends-nous à donner.
Nous voici devant toi comme la femme de Samarie :
toi, la source cachée, fais-nous boire l’eau vive.
Nous voici près de toi comme Jean au Calvaire :
toi, le Fils de Marie, regarde ton Église.
Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …
Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …
Commentaires
Enregistrer un commentaire