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Saint Vincent de Paul

 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

 En ce temps-là, comme tout le monde était dans l’admiration devant tout ce qu’il faisait, Jésus dit à ses disciples : « Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. » Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole.

Il arrive que l’on nous dise des choses importantes que nous n’arrivons pas tout de suite à comprendre. L’Évangile de ce jour en est un exemple : Jésus annonce à ses disciples qu’il sera livré, et eux n’osent rien dire. Ce silence nous ressemble parfois : face à la souffrance, au mystère de la vie, nous ne trouvons pas toujours les mots. Aujourd’hui, en la fête de saint Vincent de Paul, la liturgie de la Parole nous aide à redécouvrir trois chemins : la présence de Dieu, le réalisme face aux épreuves, et la charité en actes.

Le prophète Zacharie nous transmet cette promesse : « J’habiterai au milieu de vous. » Dieu n’est pas lointain. Il est proche, au cœur de nos vies simples, de nos journées parfois répétitives, de nos fragilités. La prière, les sacrements, mais aussi les relations fraternelles sont les lieux concrets où Dieu fait sa demeure. Saint Vincent de Paul a su voir cette présence dans le pauvre, dans le malade, dans le prêtre à former : là où beaucoup ne voyaient que misère, il a reconnu un sanctuaire de la présence de Dieu.

Les disciples entendent Jésus leur annoncer la Passion, mais ils ne comprennent pas et se taisent. C’est aussi notre expérience : certaines réalités de la vie — la souffrance, le déclin, la mort — restent mystérieuses. Pourtant, Jésus ne recule pas devant ce chemin : il va jusqu’au bout par amour. Et saint Vincent de Paul a fait de même : il n’a pas détourné le regard devant la pauvreté, mais il a accepté de s’y confronter, avec courage et compassion.

L’amour chrétien n’est pas une idée abstraite : il prend chair dans des gestes simples. Saint Vincent de Paul n’a pas seulement parlé de charité : il l’a organisée, rendue visible, partagée. C’est une invitation pour nous : vivre chaque jour une charité incarnée, selon nos forces du moment.

Dieu habite parmi nous. Le Christ nous apprend à ne pas craindre les passages difficiles. Et saint Vincent de Paul nous rappelle que la charité se vit dans le concret, jamais dans les seules intentions. Alors, demandons au Seigneur de nous donner ce cœur attentif qui sait aimer là où il nous place. Et souvenons-nous : Vincent de Paul disait qu’il fallait « se hâter de faire le bien ». Alors, ne remettons pas à demain ce que nous pouvons vivre aujourd’hui… 


Avec toutes les générations qui ont chanté la gloire de Marie, élevons à Dieu notre gratitude :

R/ Nous te louons, Seigneur, nous te bénissons !

Pour l’humilité de la Vierge, son cœur ouvert à ta Parole,
Pour sa docilité silencieuse où ton Esprit s’envole,

Pour l’allégresse pure qui naît en elle à chaque souffle,
Pour l’enfant porté, couché dans la crèche humble et douce,

Pour son offrande au Temple, sa fidélité à la Loi,
Pour sa présence discrète à Cana, et sa prière en émoi,

Pour sa foi qui brille dans l’épreuve et sa force au calvaire,
Pour la joie éclatante au matin de Pâques, lumière claire,

Et pour cette tendre présence, notre Mère à jamais,
Nous te louons, Seigneur, et nous te bénissons à l’infini.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …

Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

 En ce jour, de mémoire de saint Vincent de Paul, je peux prier pour les Filles de la Charité, les prêtres de la Mission et les membres des Équipes Saint-Vincent.

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