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Jeudi de la 34ème semaine du Temps de l'Eglise


 Mettons-nous en  présence de Dieu : Dieu, viens à mon aide ;  Seigneur, à notre secours !

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, alors sachez que sa dévastation approche. Alors, ceux qui seront en Judée, qu’ils s’enfuient dans les montagnes ; ceux qui seront à l’intérieur de la ville, qu’ils s’en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu’ils ne rentrent pas en ville, car ce seront des jours où justice sera faite pour que soit accomplie toute l’Écriture. Quel malheur pour les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura un grand désarroi dans le pays, une grande colère contre ce peuple. Ils tomberont sous le tranchant de l’épée, ils seront emmenés en captivité dans toutes les nations ; Jérusalem sera foulée aux pieds par des païens, jusqu’à ce que leur temps soit accompli. Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »

On peut avoir un planning parfaitement organisé… et puis tout s’écroule à cause d’un imprévu : un message, une panne, une rencontre, une situation qu’on n’avait pas vue venir. Dans ces moments, on se dit parfois : « Seigneur, un petit signe aurait été utile ! » Justement, aujourd’hui, la Parole de Dieu nous parle de trois choses : un homme qui garde foi même quand tout s’écroule autour de lui, une création qui ne cesse de louer Dieu, et Jésus qui nous invite à relever la tête quand tout semble perdu.
Le message est clair : Dieu n’évite pas les difficultés… mais il nous garde debout à l’intérieur.

La première lecture raconte Daniel jeté dans la fosse aux lions. Pourquoi ? Parce qu’il priait. Juste ça : il priait. Il n’a pas protesté, ni négocié. Il a continué à être fidèle, coûte que coûte. Et voilà ce qui se passe : Dieu ferme la gueule des lions. Daniel n’est pas épargné de l’épreuve, mais il est accompagné dans l’épreuve. Il nous montre que la fidélité ne garantit pas une vie tranquille.. mais elle garantit une vie tenue, portée, solide. Nous aussi avons nos "lions" du quotidien : un souci de santé, un problème qui nous ronge … Daniel nous dit : « Ne lâche pas la prière, même quand les lions grincent des dents. »

Après Daniel, vient le Cantique : « Vous, rosée et givre, bénissez le Seigneur ! Vent et pluie, bénissez le Seigneur ! Feu et chaleur, bénissez le Seigneur ! »
Un refrain qui semble naître… au cœur d’une fournaise ! Ce cantique a été chanté dans l’épreuve, pas dans le confort. Quand tout tremble, la création, elle, continue de louer Dieu. Pourquoi ? Parce qu’elle sait qu’elle est dans ses mains. Feu, givre, pluie, vent… tout existe parce que Dieu le tient. Le croyant est invité à entrer dans cette même confiance. Ce n’est pas naïf : c’est une manière de dire « Je ne comprends pas tout, mais je sais en qui je me tiens. »

Dans l’Évangile, Jésus annonce des événements difficiles : siège de Jérusalem, détresse, confusion, guerre, peur. Et pourtant, au milieu de ces paroles lourdes, Jésus dit : « Redressez-vous et relevez la tête : votre délivrance est proche. » C’est incroyable. Là où nous dirions : « Cache-toi ! Protège-toi ! », Jésus dit : « Tiens-toi debout. » Pourquoi ? Parce que le chrétien n’attend pas la fin du monde… il attend la venue du Seigneur. La délivrance n’est pas un concept : c’est une présence. Quand tout autour s’effondre, Jésus ne promet pas que les pierres vont rester en place, mais il promet que notre cœur, lui, ne s’effondrera pas si nous restons en Lui. 

Et si jamais vous croisez un lion aujourd’hui…rassurez-vous : tant que vous ne lui piquez pas sa place sur le canapé, tout devrait bien se passer !

 Pour l’Église. Qu’à l’exemple de Daniel, elle demeure fidèle à la prière même au cœur des difficultés. Seigneur, nous t’en prions.

Pour les responsables des nations. Qu’ils recherchent la paix et la justice, et qu’ils protègent ceux qui sont menacés ou opprimés. Seigneur, nous t’en prions.

Pour ceux qui vivent des moments de peur ou de fragilité. Que le Christ leur donne la force de relever la tête et d’espérer. Seigneur, nous t’en prions.

Pour la création confiée à notre garde. Que nous sachions, comme elle, bénir Dieu et respecter ses œuvres. Seigneur, nous t’en prions.

Pour notre communauté. Que chacun de nous fasse confiance à Dieu au milieu de ses propres “lions” et demeure fidèle dans la prière. Seigneur, nous t’en prions.

Tournons nos regards vers le Père qui a créé ce monde ; monde que nous déréglons si souvent en ne le respectant pas : Notre Père …


Et que Marie, la Vierge des Pauvres, Notre-Dame des sinistrés, soit aujourd’hui encore source de compassion : Je vous salue Marie …

Aujourd’hui, posons un geste de fidélité à la manière de Daniel : Un geste qui dit : « Seigneur, je relève la tête. »


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